Grande première pour moi avec la lecture du livre dont je vais vous parler : j’ai découvert la plume de Jean-Christophe Grangé. Et oui, ça semble fou pour une amatrice de thrillers comme moi car Jean-Christophe Grangé est un incontournable du genre…
J’ai donc entamé sa bibliographie avec un titre prometteur : « Les promises ».
Contrairement à l’auteur, je ne vais pas faire durer le suspense. Je vous révèle donc, dès à présent, que j’ai beaucoup aimé cette lecture. J’ai trouvé l’intrigue pleine de rebondissements, le développement des personnages intéressant et le cadre parfaitement choisi pour créer une tension dramatique toute particulière.
Le livre : « Les promises » (ici)
Crédit photo : L&T
L’auteur : Jean-Christophe Grangé est un journaliste, romancier, scénariste français. Jean-Christophe Grangé débute sa carrière par le journalisme où découvre le monde. C’est lors d’un reportage sur les oiseaux migrateurs que naît l’idée de son premier roman « Le Vol des cigognes ». Son deuxième thriller « Les Rivières pourpres » est adapté à l’écran par Mathieu Kassovitz et, comme le roman, connaît un immense succès a l’international. Devenue culte, l’œuvre de Grangé est traduite en plus de trente langues… Tous ses romans ont été adaptés au cinéma ou à la télévision. « Les promises » est son premier roman historique.
Le résumé : « Les promises, ce sont ces grandes dames du Reich qui se retrouvent chaque après-midi à l’hôtel Adlon pour bavarder et boire du champagne, tandis que l’Europe, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, est au bord de l’implosion. Ce sont aussi les victimes d’un tueur mystérieux, qui les soumet à d’horribles mutilations… Dans un Berlin incandescent, trois personnes vont s’atteler à l’enquête : Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords ; Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié; Minna von Hassel, psychiatre, riche héritière.
Ces êtres que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante.
Le mal n’est pas toujours là où on l’attend… »
Mon avis : « Les promises » se déroule au cœur de Berlin, en pleine Allemagne nazie, au moment même où Hitler déclare la guerre à la Pologne et débute son invasion européenne. On est donc, dès les premières pages, au bord de la seconde guerre mondiale et ce contexte instaure une tension palpable (qui, naturellement, va aller en grandissant au fil des pages).
L’intrigue principale est rapidement plantée avec la première scène de crime : une jeune femme allemande, épouse de dignitaire nazi, a été sauvagement assassinée sans que le meurtrier ne laisse le moindre indice auquel se raccrocher. Or, il semblerait que cette victime ne soit pas la première… Pour des considérations politiques, les hautes instances étouffent tout de suite ce crime et placent la Gestapo sur le coup. L’enquête est classée secret défense et les gros bras de la rue Prinz-Albrecht-Straße sont donc en effectif réduit. Parmi eux, le gradé chargé de l’enquête, Franz Beewen.
Si ce dernier est loin d’être aimable, il se distingue par son intelligence et son absence de ralliement à l’idéologie nazie.
La piste le mène très vite à Simon Kraus, un psychiatre d’un genre un peu particulier : gigolo à ses heures perdues et Maitre chanteur envers ses patientes les plus riches. Simon, qui connaissait bien la victime, se met en tête de résoudre l’affaire de son côté, d’autant qu’un détail l’intrigue : il se souvient que la victime se sentait menacée par un homme masqué dont elle cauchemardait toutes les nuits, surnommé « l’homme de marbre ». Or, voilà, les rêves sont son domaine de prédilection.
Simon va, toutefois, se rendre compte qu’il a besoin des outils dont dispose la Gestapo pour avancer. Avec Franz, ils vont alors s’associer pour former un duo improbable tant tout les oppose.
Ils sont bientôt rejoints par Mina von Hassel, une autre psychiatre en charge de la direction d’un asile. Fille d’aristocrates, Mina s’est laissée consumer par ses fantasmes et croupie désormais dans son asile laissé volontairement à l’abandon par les pouvoirs publics. Accro à la bouteille et à toutes sortes de médicaments, Mina est dans un piètre état et s’accroche comme à une bouée à l’enquête, quitte à se mettre en danger.
Cent pistes seront empruntées au cours de leurs investigations, toutes probables et pourtant…
Jusqu’à la toute fin de ce pavé de plus de 600 pages, le suspense reste à son comble. Je n’avais, en tout cas, pas soupçonné une telle résolution.
Ce roman est également l’occasion d’aborder des sujets historiques : l’idéologie nazie, l’eugénisme, les abominations pratiquées, le rejet des autres à son paroxysme, la terreur ressentie au sein même de la population allemande à l’égard de ces criminels au pouvoir.
Dans ce contexte, les personnages de Franz, Simon et Mina sont, dans un premier temps, détestables, puis difficilement appréciables et finalement – et contre toute attente – attachants (au fur et à mesure qu’ils rejettent le nazisme, je le précise).
Le seul bémol rencontré au cours de ma lecture : quelques longueurs qui, selon moi, finissent par couper le rythme narratif.
Ce point mis à part, c’est une entrée réussie dans l’univers de Jean-Christophe Grangé et je réitèrerai sans hésiter.
Vous avez d’ailleurs quelques uns de ses ouvrages à me recommander ?