Titre : Ninn, T1 : La ligne noire
Scénariste : Jean-Michel Darlot
Dessinateur : Johan Pilet
Parution : Septembre 2015
J’ai découvert « Ninn » récemment en lisant son premier tome « La ligne noire ». Cet album m’avait été conseillé par ma nièce et ma sœur. Elle m’en avait fait une présentation élogieuse. Présentée comme une série jeunesse, « Ninn » est le fruit de la collaboration du scénariste Jean-Michel Darlot et du dessinateur Johan Pilet.
Le métro comme personnage.
Ninn est une enfant de onze ans. Elle a une passion : le métro. Elle aime s’y balader et en connait toutes les arcanes et les secrets. Elle a la particularité d’avoir été trouvé dans ces couloirs souterrains lorsqu’elle était bébé par ses deux pères adoptifs. L’héroïne est particulièrement attachante. Sa personnalité génère une empathie immédiate. Les questions qu’elle se pose sur son passé dévoile une fragilité touchante. Il est incontestable que les auteurs ont créé un personnage très réussi.
L’autre « star » de l’album est le métro en lui-même. Le scénario de Darlot lui offre une place de choix. Cette place est sublimée par le travail d’illustration mené par Johan Pilet. Je suis tombé sous charme des décors dans lesquels m’a plongé sa plume. Chacune des descentes de Ninn dans les sous-sols parisiens est un moment fascinant. Chaque voyage éveille la curiosité et donne une dimension magique à chaque périple.
Mais l’histoire ne se résume pas à suivre les déplacements d’une enfant dans un labyrinthe souterrain. L’intrigue est pourvue d’une dimension fantastique et mystérieuse. Sans chercher à trop vous en dévoiler, il faut savoir que dès les premières pages Ninn voit apparaitre des nuées de papillons qu’elle est la seule à voir. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Pourquoi est-elle la seule à les voir ? Toutes ces questions ont alimenté ma curiosité tout au long de la lecture. La place occupée par cet aspect de l’histoire ne cesse de croître et intensifie le suspense de la lecture. Même si cet album est l’introduction de la série, il n’est pas dépourvu de densité narrative. La lecture est riche et les auteurs se gardent bien de diluer les événements pour allonger artificiellement la trame.
Au final, je trouve ce premier tome très prometteur. L’héroïne est pleine de qualité, les enjeux narratifs sont intéressants et joliment amenés, l’univers est envoutant. Bref, j’ai passé un excellent moment en lisant « La ligne noire ». Je suis intrigué par le destin de cette petite fille pleine de personnalité. C’est avec plaisir que je lirai les épisodes suivants à commencer par le deuxième intitulé « Les Grands Lointains ». Mais cela est une autre histoire…