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Les Couches-Culottes

Publié le 19 août 2008 par Bastienb

Puisque dans une semaine j’aurai les mains dedans pour au moins deux grosses années (et moins de temps pour écrire donc), autant aborder le sujet tout de suite.

On s’aperçoit vite que l’histoire du lange est restée presque la même jusqu’a l’arrivée de ces fameuses (fumeuses, fumantes?) couches-culottes.

Cela commence dès la Rome antique, et il ne faisait pas bon être bébé à cette période. En effet, les langes étaient indissociables d’un emmaillotement qui devait éviter que l’enfant ne se déforme!! Cela consistait donc en un carré de tissu pour le lange à “proprement” parler, puis des bandelettes et des attelles pour maintenir les membres droits (les fous!!). Bon, mais les docteurs de l’époque, pas complètement cinglés, veillaient tout de même à ce que les extrémités ne soient pas privées d’irrigation sanguine (ouf, on respire). Pourtant il m’est avis que, enrubannés de telle façon, ils ne devaient pas être changés 5 fois par jour ces pauvres petits.

Durant le moyen-âge la technique évolue peu et elle est, pour ainsi dire, la même. Sauf qu’il ne fallait surtout pas laver l’enfant, la crasse étant une protectrice reconnue. De toutes façons, les langes étaient tellement serrés, car faisant partie intégrante de l’emmaillotage, qu’ils en devenaient perméables et que le pauvre bambin macérait dans son urine et ses excréments pendant de (trop) longues périodes. Et lorsqu’enfin on le libérait  de ce carcan putride, c’était pour vite le nettoyer avec de l’huile ou du beurre et l’emmailloter de nouveau avant qu’il ne devienne informe! Ces pauvres choux étaient rongés de dartres, boutons et autres gales. Mais enfin, ils faisaient quoi les services sanitaires!!??

Enfin! Au XVIIème siècle, John Locke, un philosophe anglais, avance que oui, bon, quand même, ce serait pas mal de laisser les membres de ces bébés libres de leurs mouvements.

Au XVIIIème, même les médecins prennent conscience que ces langes trop serrés n’entrent pas en compte dans une croissance normale des membres.

Mais la France reste attachée à cet emmaillotement inhumain jusqu’au début du XXème siècle où seulement alors, on se décide à utiliser juste des langes de coton et/ou chanvre lavables au niveau des fesses et du bassin qu’on attachait avec des épingles à nourrices. On appelle désormais ces langes couches-culottes.

La première couche-culotte jetable voit le jour en 1956. Après quelques années de “peaufinage” elle sera commercialisée à la fin des années 1960 sous le label “Pampers”. ( [to pamper] veut dire choyer, dorloter en anglais).

Elles ont, certes beaucoup évolué de nos jours, notamment au niveau de l’ergonomie (pression, velcro, avec le petit élastique là!) et de leur pouvoir absorbant. Ce qui est notable, c’est que la composition de ces couches-culottes reste obscure du fait qu’elle n’est pas clairement indiquée sur les paquets. On suppose de la pâte de bois, des polymères (pétrole) et de nombreux produits chimiques.

La couche-culotte jetable, c’est 4-5 heures d’utilisation pour 500 ans de dégradation (sauf incinération qui pollue elle aussi). Malgré tout, je dois bien ça à mon bout de chou à venir. Et moi, je suis vraiment très content d’être né en 1969 finalement! Et maintenant, à moi le caca!!

http://www.france5.fr/maternelles/eveil/W00251/9/123913.cfm

http://fr.ekopedia.org/Couche


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