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The Woman in the Wall (Saison 1, 6 épisodes) : une morte et plein d'émotions

Publié le 28 septembre 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
The Woman in the Wall (Saison 1, 6 épisodes) : une morte et plein d'émotions

L'histoire de The Woman in the Wall démarre de façon assez originale. Ce n'est pas la première fiction à parler de cadavre dans le mur d'une maison mais c'est le mystère autour de Lorna Brady qui rend le récit bien plus intéressant. Elle ne sait pas si elle a un lien avec ce meurtre car elle est somnambule. Ce twist permet de rendre le récit mystérieux et de créer des surprises constantes au fil des épisodes. On se questionne sur Lorna et son implication tout en développant une histoire mystérieuse mélangeant les personnages et les lieux. Joe Murtagh (Calm with Horses, American Animals) est intelligent dans sa façon de construire le récit et ses révélations. The Woman in the Wall prend un élément historique pour appuyer son histoire. Nous sommes en 2015 en plein scandale des Magdalene Nurseries en Irlande. Notre héroïne joue un personnage impliqué dans cette histoire malgré elle et Ruth Wilson donne clairement tout (comme à son habitude). Elle est habitée par Lorna, donnant l'impression de vivre le personnage plus que l'actrice.

Lorna Brady se réveille un matin et trouve un cadavre dans sa maison. Elle ne connaît pas l'identité du défunt ni si elle a une responsabilité dans ce meurtre. En effet, elle souffre d'épisodes de somnambulisme qui ont commencé pendant son adolescence, lorsqu'elle a été incarcérée dans une des tristement célèbres " Magdalene Laundries " (ou couvent de la Madeleine). L'Église catholique envoyée dans ces lieux les " femmes déchues " afin d'expier leurs " péchés " tels que l'adultère et les grossesses précoces.

Au fond, The Woman in the Wall préfère les émotions à son propre mystère. Le dernier épisode est teinté de tout un tas d'émotions différentes. La série dénonce la cruauté de l'Eglise (et de ce scandale qui a éclaté il y a presque dix ans maintenant). Lorna et le détective Colman Akande (incarné par un très convaincant Daryl McCormack) découvrent ensemble que sur les 298 enfants du couvent Kilkinure, 208 ont été volés et vendus. Seulement trois enfants ont été enregistré comme mort ce qui laisse 87 enfants dans la nature. Lorna a compris que c'est elle qui a mis Aoife dans le mur de sa maison et qu'elle était encore en vie quand elle a reconstruit le mur. Aoife est victime des effets secondaires d'une épilepsie mal traitée. Ce que l'on découvre c'est qu'elle a réussi à sortir du mur avant de mourir dans l'appartement de Lorna plus tard. Cette révélation est un joli twist mais ce n'est finalement pas ce qu'il y a de plus intéressant dans The Woman in the Wall. Le mystère de la femme dans le mur reste un élément essentiel de la série mais ce n'est pas froncement ce qui m'a le plus intéressé.

J'ai largement préféré tout ce que The Woman in the Wall construit autour des personnages. Notamment d'un point de vue émotionnel. Lorna est attachante dès le début malgré le mystère qui entoure ce cadavre. Sa relation dans la série avec le détective Akande fonctionne parfaitement. Tout est ici une histoire de casting. C'est d'ailleurs ce qui permet aussi aux téléspectateurs de s'intéresser à l'ensemble plus que par le précepte de départ. On ne peut pas dire que la morte retrouvée chez Lorna soit le truc le plus original du monde. Ce qui permet à The Woman in the Wall de sortir des sentiers battus c'est de parler des scandales qui imprègnent le récit et l'Eglise lorsque le scandale a éclaté en 2015. Les irlandais prouvent une fois de plus qu'ils sont très bons pour créer des drames riches en émotions. Ruth Wilson habite son personnage de bout en bout et nous offre tout ce que l'on pouvait espérer jusqu'au dernier épisode. Impossible de rester impassible face à cette série.

Note : 6.5/10. En bref, bien que The Woman in the Wall soit imparfaite, elle n'en reste pas moins riche en émotions, Ruth Wilson et Daryl McCormack sont très bons et le résultat est une série qui sur un scandale datant de 2015 construit toute une histoire assez riche et des personnages intéressants.

Prochainement en France


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