Un jeu vidéo peut-il être sauvé par ses personnages, un peu comme un film le serait par ses acteurs ? En dehors des très hypothalamiques Tomb Raider, j'aurais franchement jugé que non. Prenez par exemple Silent Hill 5, le volet de la saga survival-horror qui fout vraiment les boules prévu pour la fin de l'année. L'équipe de développement est complètement différente de celle qui fit la gloire des quatre premiers opus, la direction artistique qui conférait toute sa singularité à l'univers de la franchise a été remplacé par une poignée de tacherons, et les premiers screenshots semblaient sortis d'un version alpha du second épisode. Et puis là, en fourbe, voilà que Konami s'adresse à Pendulum, une société spécialisée en animation faciale afin de ressuciter leur titre mort-né grâce à leur moteur AlterEgo : le travail accompli par la compagnie est carrément louable, littéralement criant de réalisme à un point limite glauque, surclassant en un rendu d'une minute les expressions de visage auquelles Heavy Rain doit sa hype d'il y a un an. La démonstration en question :
Avouez que le résultat laisse à bout de souffle.
Non, jamais je ne me lasserai d'y faire référence.