Elle se dit « poète public » et écrit ses poèmes avec des mots qu’on lui donne. Les carnets du dessert de lune ont choisi de publier quelques-uns de ses poèmes, souvent des textes courts et dans lesquels on entend parfois cet.te autre qui lui a confié un mot, une pensée, mais toujours sa voix de « poétesse de rue ».
Et, au hasard de mes lectures, certains textes m’en rappellent d’autres.
« Il y a quelque chose de magique et d’incertain à ne pas choisir les êtres qui peuplent ma maison et puis ma vie. Nos corps dansent au rythme de ce que les hasards savent et que nous découvrons à mesure que coule le café dans nos tasses. Subtils rituels de la vie quotidienne.
Le café coule sur mes lèvres. »
Ces lignes me font penser aux « cérémonies du café » qu’organise Rodrigo Ramis en différents lieux où se rencontrent des gens, théâtre, parc urbain, lieux de rencontres et autres salles communes.
Hier, dans ce blog, j’invitais à écrire à propos d’un vitrail où apparaissaient trois mots : industrie, sciences et arts. Et voici que je lis dans le recueil de Sylvia Búho :
« Nous nous unissons
pour former une communauté
qui sait qu’ensemble nous sommes
la sage, l’artisane et la poète. »
Et celle qui écrit avec les autres affirme : « Il y a autant d’humains sur terre que de chances de se rencontrer et les coïncidences n’existent pas. »
Elle passe de scènes publiques à des situations intimes puisque l’écriture permet tout. Et, si vous lui demandez d’où elle vient, elle répond :
« Nous venons de là où naissent les troubadours.
Terre fertile et libre dédiée au brassage des songes. »