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VilleVermine, T1 : L’homme aux babioles

Par Belzaran
VilleVermine, T1 : L’homme aux babioles

Titre : VilleVermine, T1 : L’homme aux babioles
Scénariste : Julien Lambert
Dessinateur : Julien Lambert
Parution : Octobre 2018


Sachant que je lis un magazine de news de bande-dessinée et que je me rends en librairie spécialisée au moins deux fois par mois, comment ai-je pu passer à côté de « VilleVermine », une série dont trois tomes sont sortis ces dernières années ? Je n’en avais jamais entendu parler. Bref, « VilleVermine » commence comme un diptyque. Le premier tome est sorti chez Sarbacane pour un format classique de 84 pages et est porté par le seul Julien Lambert.

Une ville qui s’effondre sur elle-même.

VilleVermine est le nom de la cité où se passent les événements que nous allons suivre. Une ville corrompue où rien ne semble être à sauver. L’ambiance générale m’a rappelé le « Sin City » de Frank Miller. Un côté désespéré, mafieux, avec des personnages surhumains. Nous y suivons Jacques, un homme capable d’entendre et de parler aux objets. Cela lui a permis de devenir spécialiste de la recherche d’objets perdus… ou volé.

VilleVermine, T1 : L’homme aux babioles

« VilleVermine » présente un monde particulier. À la fois science-fiction sur certains aspects, fantastique sur d’autres (le pouvoir du personnage n’est pas expliqué…), le lecteur devra déconnecter la recherche d’explications et se laisser porter par le monde créé par Julien Lambert pour en profiter pleinement. En cela, on peut faire le lien avec la série « Cité 14 ». On y découvre des personnages percutants et hauts en couleur. Celui de Jacques est particulièrement réussi. Dépressif, violent, capable de parler aux objets mais incapable de faire correctement avec des humains.

La série se positionne sur un aspect polar, Jacques étant destiné à enquêter vu son métier. Ce premier tome tient parfaitement ses promesses. Il y a une vraie curiosité à découvrir l’intrigue se révéler peu à peu. À la fin du tome, le lecteur aura eu suffisamment de réponses pour ne pas être frustré et un suspense puissant en dernière page pour avoir envie de lire la suite. L’utilisation du diptyque est ici particulièrement pertinente.

J’ai récupéré « VilleVermine » au départ car le dessin m’a tapé dans l’œil. Il est très réussi, avec une patte particulière qui donne du sel à l’ensemble. La cité de VilleVermine apparaît sous son crayon, avec son ambiance unique, remplie de mouches, de rouille, de saleté. Le tout parfaitement porté par les couleurs. On ressent vraiment ce décor de ville en train de s’effondrer sur elle-même. Le design des personnages est également particulièrement soigné.  Ajoutez à ça des scènes de combat dynamiques et vous avez une belle copie rendue !

VilleVermine, T1 : L’homme aux babioles

« VilleVermine » est une sorte de « Sin City » mixé avec l’univers de Jean-Pierre Jeunet. Une œuvre personnelle et réussie en tous points. Ce premier tome pose des bases très solides et ne donnent qu’une envie : lire vite la suite.

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