American Horror Story: Delicate // Saison 12. Episode 1. Multiply Thy Pain.
Cela fait maintenant 12 ans que American Horror Story existe et elle a connu des hauts et des très bas (surtout ces dernières années). Après une saison dans le New York gay des années 80, American Horror Story: Delicate revient à notre époque. Ryan Murphy et son équipe prennent clairement le pari de faire leur Rosemary's Baby à eux. Si American Horror Story: Delicate suit le même chemin que le roman (et le film de Polanski) alors peut-être que l'on aura enfin une bonne saison à se mettre sous la dent. L'idée de mettre Emma Roberts au coeur de l'histoire est bonne. L'actrice sied bien à son rôle mais la véritable bonne surprise de ce premier épisode c'est Kim Kardashian. J'avais de gros doutes sur elle et après avoir vu ce qu'elle incarne ici, je dois avouer qu'elle est tout ce dont l'univers d'American Horror Story avait besoin. De la chair fraîche et un personnage iconique qui lui va comme un gant. Contrairement aux voisins sataniques de Mia Farrow dans le film de Polanski, American Horror Story: Delicate nous propose de passer du temps avec des gens de la haute dans des lieux divers et variés à Manhattan.
Oui car l'histoire c'est celle d'Anna Victoria Alcott, une actrice qui après avoir fait un film indépendant à succès à pu quitter son rôle d'actrice de seconde zone d'une série pour ados de The CW (!). Il y a clairement une référence à Michelle Williams dans cette histoire puisque cette dernière a commencé dans une série de The CW (enfin, WB exactement) puis a fait un film indépendant qui l'a transformé en actrice à suivre. Anna tente d'avoir un enfant avec son mari Des Harding (incarné par là aussi de la chair fraîche dans l'univers d'American Horror Story : Matt Czuchry - The Resident -). Il semble encore être attaché à sa première femme, Adeline, une chef qui est morte dans une cuisine en feu. On sent les petites instigations que American Horror Story: Delicate est en train de mettre dans notre esprit en créant un univers où malgré le papier glacé tout est écaillé derrière. Le couple en apparence parfait ne l'est pas, Anna est tourmentée et a peu d'accoucher d'une araignée (on est dans American Horror Story: Delicate alors tout est plausible).
On retrouve Dennis O'Hare dans American Horror Story: Delicate (après tout, c'est l'un des meilleurs acteurs que Ryan Murphy a réussi à intégrer dans son univers). Il incarne le Dr Hill, le meilleur de la ville pour ce qui est des grossesses in vitro. L'ensemble de cette clinique à l'esthétique travaillée fait tout de suite écho à David Cronenberg et Faux semblants. Dans un sens, si American Horror Story: Delicate continue de faire des subtiles références de ce genre là à d'autres films d'horreur alors on aura peut-être une bonne saison. Ce premier épisode, bien qu'imparfait, parvient à créer une ambiance qui sort des sentiers précédents. C'est clairement du American Horror Story mais quelque chose de différent aussi. Tous les personnages mystérieux que l'on nous introduit à travers la folie de l'héroïne permettent de donner du cachet à l'épisode à défaut de nous faire peur. Car oui, s'il y a bien quelque chose que American Horror Story: Delicate n'arrive pas encore à faire c'est m'effrayer. C'est un problème avec la série dans son intégralité et je trouve ça dommage.
Note : 6.5/10. En bref, esthétiquement parlant Jennifer Yu a fait du bon boulot. Si j'aime beaucoup Emma Roberts et qu'elle est plutôt convaincante dans le rôle de l'héroïne Anna, c'est Kim Kardashian qui tire son épingle du jeu et lui vole la vedette. Matt Czuchry apporte quand à lui encore un peu de chair fraîche supplémentaire à cette série qui commençait à sentir la naphtaline.
Prochainement sur Netflix