2020©Philippe Degobert et Adrien Lucca
Pour la première fois depuis que ce blog existe, c’est-à-dire bientôt 17 ans, j’ai été amené à modifier un des 960 billets qui y ont été publiés. J’avais bien changé parfois quelques structures de phrase, quelques mots imprécis, quelques fautes d’orthographe, mais c’était de ma propre initiative et sans grandes conséquences. Ici, j’ai modifié parce que quelqu’un me l’a demandé.
Le billet concerné a été écrit en août 2022 autour d’une citation qui m’avait intéressé. Ayant recherché le texte complet, je m’étais étonné de le voir attribué à deux personnes différentes, dans des versions quasi semblables. Assez rapidement, sur la seule base de l’année de publication des ouvrages concernés, j’en avais conclu que la première version était celle du livre où je l’avais découverte et que la deuxième était donc « empruntée » sans le dire par la personne que je citais. C’est elle qui m’a contacté en me demandant de modifier mon billet.
Ses premières explications ne me satisfaisaient pas vraiment, tout en comprenant qu’elle souhaitait que son nom disparaisse du billet. J’ai donc cherché à en savoir plus, en lui demandant clairement si elle avait emprunté cette citation sans en nommer l’auteur.
Elle m’a répondu qu’effectivement, elle avait « emprunté » ces mots ou cette idée, mais qu’elle ne pouvait les attribuer à un auteur précis puisqu’ils sont issus d’une tradition religieuse millénaire, présente tant dans le Judaïsme que dans l’Islam ou le Christianisme…
S’il y avait quelqu’un qui avait commis une erreur dans cette histoire, c’était bien moi. J’ai trop hâtivement conclu à une forme de plagiat et j’en ai accusé nommément une personne (même si je n’avais pas utilisé le terme très dur de « plagiat »). Je n’oserais pas l’affirmer parce que je ne me souviens pas de tout, mais je crois que c’est le seul billet de mon blog où j’ai accusé une personne précise en la nommant ! Cette accusation étant de plus inexacte, c’est ce qu’on appelle de la diffamation ! Heureusement, la personne concernée est d’une grande bienveillance et il m’a suffi de modifier mon texte pour assainir la situation.
Au-delà de cette dimension factuelle, quelle leçon de vie ! L’objectif de ce blog Réverbères est clairement de contribuer à faire naître un peu de lumière, même et surtout quand la nuit est profonde. Au contraire de celle-ci, la lumière devrait toujours rester invisible pour justement rendre visible les éléments qu’elle éclaire. Je l’avais oublié et j’espère toujours m’en souvenir désormais.