Adhérer à des habitudes et à un régime alimentaires sains, a un impact certain sur les résultats du traitement de l’infertilité, conclut cette équipe de la Harvard T. H. Chan School of Public Health (Boston, Massachusetts). L’étude, publiée dans le JAMA Network Open, recommande, entre autres régimes de santé, l’adoption du régime méditerranéen pour prévenir au mieux le risque de fausse-couche en cas de traitement de l’infertilité dont la FIV.
Le choix d’une bonne alimentation est généralement associé à la prévention des maladies cardiovasculaires et métaboliques, cependant ce facteur de mode de vie -comme d’autres probablement- pourrait aussi favoriser une bonne santé de la « reproduction » et les résultats de conception en cas de traitement de l’infertilité. Jusque-là, la plupart des études ont plutôt porté sur les avantages spécifiques de certains nutriments pour la conception et peu ont regardé les bénéfices d’une alimentation « globalement » saine et équilibrée.
L’étude de cohorte prospective a suivi 612 femmes, âgées en moyenne de 35 ans, dans un centre de fertilité d’un centre médical universitaire à Boston, ayant subi 804 cycles d’insémination intra-utérine et 768 fécondations in vitro (FIV) de janvier 2007 à octobre 2019. L’analyse des données, menée de février à décembre 2022 -soit une durée de suivi de 3 à 15 ans-, conclut que :
- aucune association n’est observée entre l’adhésion des femmes aux 8 régimes alimentaires a priori et la probabilité de grossesse clinique ou de naissance vivante après une FIV ou une insémination intra-utérine ;
une adhésion plus élevée à une alimentation équilibrée est inversement associée au risque de fausse-couche ;
- cette association est observée de manière similaire avec plusieurs régimes recommandés pour la santé ou selon d’autres échelles standards (dont les régimes recommandé par l’AHA, les Dietary Approaches to Stop Hypertension, le régime méditerranéen, les échelles Healthy Eating Index et Alternate Healthy Eating Index) ;
- ainsi, parmi les femmes qui sont tombées enceintes au cours du traitement, le risque de fausse-couche dans le quartile de plus faible d’adhésion à une « bonne » alimentation et dans le quartile le plus élevé sont, respectivement de 30 % et de 15 % ;
- ce rapport lié à l’adhésion est observé pour tous les autres régimes alimentaires recommandés, pris en compte dans l’étude, à l’exception du régime végétarien.
En d’autres termes, l’adhésion à un régime alimentaire équilibré et varié, tel que défini par l’AHA pour la prévention cardiovasculaire, apporte aussi toutes les chances de conception et de prévention des fausses-couches, en cas de traitement de l’infertilité.
On retiendra en pratique qu’adhérer à un régime de type méditerranéen apporte ces mêmes avantages.
Source: JAMA Network Open 18 Aug, 2023 DOI : 10.1001/jamanetworkopen.2023.29982 Women’s Adherence to Healthy Dietary Patterns and Outcomes of Infertility Treatment
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Équipe de rédaction SantélogSep 21, 2023Équipe de rédaction Santélog