Toutes les photographies sont de Deon Hinton.
Depuis qu’il était en troisième année jusqu’à ce qu’il obtienne son diplôme d’études secondaires, Deon Hinton déménageait chaque année. Sa famille, basée à Fayetteville, Arkansas, trouverait un nouvel appartement et recommencerait. « Nous avons utilisé ces services de location avec option d’achat, mais nous n’avons jamais pu devenir propriétaires », explique-t-il.
L’un des biens matériels qui a survécu à ces nombreux déménagements était « une énorme boîte à chaussures ». A l’intérieur se trouvaient des photos de Hinton et sa mère, points d’ancrage tangibles de leur vie commune accumulés au fil des années. « Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvions, dit-il, nous avions toujours ces photos. »
Hinton a d’abord tourné l’appareil photo (de son Android téléphone intelligent) sur lui-même lorsqu’il était au collège. « Étant jeune et noir dans le Sud, j’étais censé être dur, mais je n’ai absolument rien trouvé de tout cela », se souvient-il. «J’étais très doux; J’ai été beaucoup victime d’intimidation. Pour occuper son temps, Hinton posait son téléphone sur une pile de vêtements, prenant photo après photo dans sa chambre. «Je pensais littéralement que je dévorais les filles. Ces photos m’ont permis de construire ma vie.”
Un ami a offert à Hinton son vieux Nikon D3100 en septième année. «C’était l’outil le plus puissant que j’ai jamais eu en main», dit-il. Le caméra lui a donné confiance : il a commencé à photographier des joueurs de football et à leur apprendre à poser. Les images ont marqué le début, pour Hinton, de se tailler une place en tant qu’enfant gay et économiquement défavorisé dans une ville conservatrice « qui abritait toutes sortes d’idées fausses sur ce que signifie être. pédé et ce que signifie être un artiste.
À 19 ans, Hinton quitte Fayetteville pour New York, qu’il décrit comme « le seul endroit où [he’s] J’ai toujours eu le mal du pays », et j’ai obtenu un diplôme en marketing du Berkeley College au moment même où la pandémie frappait la ville. Dans l’arrêt qui a suivi, Hinton est revenu à son passe-temps d’enfance.
En utilisant uniquement le matériel dont il disposait – un appareil photo, un trépied et lui-même – il a commencé à prendre des photos. autoportraits. Tout comme les tournages Android auto-synchronisés de son adolescence, le résultat a été révélateur pour Hinton. “Ces photos m’ont montré ce que je connais le mieux de moi-même”, se souvient-il, “que j’ai toujours été capable de créer avec le strict minimum, car c’est tout ce que j’ai jamais eu.”
Bien que Hinton ait continué à se considérer comme une muse dans les années qui ont suivi cette révélation, il a de plus en plus tourné son objectif (et son œil d’une douceur émouvante) vers les autres, photographiant pour des marques telles que Chanel, Calvin Kleinet Ésope.
Malgré la demande croissante pour son travail, Hinton continue de consacrer du temps à des projets personnels, des déclarations d’amour qui honorent son passé. L’année dernière, alors qu’il rendait visite à sa famille à Fayetteville, il a photographié sa muse de toujours, son frère Amarion, alors âgé de 11 ans, portant un chapeau en carton fait maison dans un champ de l’Arkansas.
« J’ai regardé la caméra et j’ai pensé : je regarde la plus belle chose que j’ai jamais vue », se souvient Hinton. « Mon frère, si insouciant, si brillant. Je sais qu’il se sentait vu d’une manière dont je rêvais seulement quand j’avais son âge. Il va pouvoir conserver ces photos pour le reste de sa vie.”
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