La France n’est pas à l’heure lorsqu’il s’agit d’artistes internationaux comme Juanes. Personne ou presque ne parle plus de lui en Europe, hormis en Espagne où il demeure une véritable star aussi adulée qu’en Amérique latine ou aux États-Unis (deuxième pays hispanophone au monde, devant la Colombie notamment).
Vida Cotidiana est le dixième album studio du chanteur colombien, après son retour aux origines avec, pour la toute première fois, un album entièrement concocté de reprise qui ont jalonné sa vie personnelle.
Je n’attendais pas grand-chose de lui je l’avoue, non pas qu’il m’ait déjà déçu par le passé, ce qui n’a jamais été le cas, bien au contraire, simplement j’ai du mal à comprendre comment il réussit, encore et encore, depuis désormais 20 ans en ce qui me concerne (je l’avais découvert avec son deuxième Un Día Normal), à écrire, composer, jouer et chanter des chansons aussi belles, aussi touchantes, aussi dansantes, aussi vibrantes, sans jamais ni me lasser ni me perdre.
Avec son visuel volontairement désuet, et son titre tout sauf éblouissant, jamais je n’aurais cru que les onze nouvelles chansons seraient aussi grandioses, pour ne pas carrément dire flamboyantes pour certaines.
Il y a des moments très pop, « radio-friendly », d’autres toujours aussi langoureusement amoureux (« Amores prohibidos », « Cecilia » en duo avec Juan Luis Guerra), et puis certains bien plus engagés, tels le duo avec Mabiland, « Canción desaparecida ». On comprend que le chanteur originaire de Medellín n’oubliera absolument jamais son histoire, celle de son pays. Et personne ne fera jamais disparaître Juanes de nos cœurs, du mien.
(in Heepro Music, le 16/09/2023)
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