Résumé : Alan et Tilda en sont persuadés : ils sont les derniers élèves de première à être encore vierges. Dans un lycée où tout le monde ne parle que de sexe, ils se sentent mis à l’écart. Mais l’arrivée d’Acérola, qui affiche avec assurance le drapeau de la fierté asexuelle, bouleverse leurs certitudes.
Ensemble, ils créent le No Sex Club pour s’affranchir des injonctions qui pèsent sur eux. Le succès est immédiat mais les réseaux sociaux détournent leur message : aux questions de consentement succèdent…
Avis : Alan et Tilda veulent coucher le plus vite possible, parce qu’ils pensent que tout le monde au lycée l’a déjà fait sauf eux. Et puis ils vont faire la rencontre de la nouvelle, Acérola, ouvertement ace et cela va changer leurs perspectives. Suite à des moqueries, Alan va lancer le No Sex Club, et même s’il se met à exister pour les mauvaises raisons, le club va prendre de l’importance. Malheureusement tout le monde au lycée n’est pas bienveillant et ce qui devait être une place safe, va se transformer en concours pour l’abstinence. Tilda, Alan et Acérola vont devoir trouver le moyen de reprendre les rennes.
Bon. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. J’ai trouvé l’écriture assez maladroite, le début m’a paru gros, et la façon dont est lancée le No Sex Club m’a beaucoup déplu. J’ai eu beaucoup beaucoup de mal avec le personnage d’Alan, qui se comporte mal selon moi, au début tout du moins. Il est tellement fixé sur le regard des autres qu’il essaye même pas de voir qu’il fait de la merde. J’ai préféré Tilda et Acérola. Mais heureusement, Alan va évoluer.
On vit l’histoire à travers les personnage d’Alan et de Tilda, un chapitre sur deux. Leurs voix se confondent un peu, par moment j’oubliais qui parlait dans le chapitre. Le No Sex Club prend une tournure dérangeante et je me demandais comment les personnages allaient s’en sortir. C’est peut-être un peu facilement qu’ils vont reprendre les rennes, mais l’idée qu’ils ont m’a paru sorti de nulle part et je suis restée un peu dubitative. Pas que l’idée soit mauvaise, mais juste elle n’avait pas l’air de coller avec le problème.
Mais finalement, je me suis prise au jeu et j’ai quand même apprécié ma lecture. On parle d’asexualité et d’aromantisme mais pas que. Il est question de l’importance du consentement, et surtout du sexisme dans les relations hétéronormées. Il est aussi dit qu’il ne faut pas se forcer même pour la personne qu’on aime. C’est important de respecter son propre ressentit et également de ne pas forcer l’autre. Je tiens à préciser que si quelqu’un force une autre personne à coucher, en utilisant la manipulation ou le harcèlement, c’est un viol car l’autre n’est pas vraiment consentant.
C’était une histoire sympathique, peut-être pas suffisamment approfondie mais qui fonctionne quand même. Alan finit même par devenir attachant. J’ai bien aimé son amitié avec Tilda. Et j’ai aimé aussi que les deux s’ouvrent à d’autres personnages.
En bref, malgré une écriture un peu bancale, ça reste une histoire intéressante que j’ai fini par apprécier, même si elle n’est pas sans défaut.
éé