Séisme au maroc– ii : prise en charge exemplaire. infamantes polémiques

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

À ce jour, 15 septembre 2023, soit une semaine après lui séisme, il convient d’en faire l’état des lieux.

Comme je l’ai déjà dit dans mon article précédent, 36 heures après le début du séisme, grâce à l’action de solidarité et de récolte d’informations par les Marocains, la situation était déjà maîtrisée. Les premiers secours d’urgence étaient déjà opérationnels.

En comparaison, plus de quatre jours après les inondations survenues en Libye, l’aide humanitaire n’est toujours pas arrivée sur les lieux des drames. Pas plus que les hôpitaux promis ne sont présents au pays.

Polémique autour d’un refus d’aide humanitaire

Il y a quelque chose d’assez indélicat dans cette polémique de la part des médias et des intellectuels de l’Occident. Aveuglés par une idéologie avilissante, ils sombrent dans un déni des efforts effectués par le Maroc.

Il ne s’agissait pas uniquement de déni et de polémique, les choses s’enveniment pour se transformer en insultes et en invectives contre la détresse des Marocains, au point qu’il fallut l’intervention du président de la République en France, et de l’ambassadeur du Maroc en Italie, pour tenter de la faire taire. Vainement.

Ce genre de comportement est la preuve éclatante que le Maroc eut raison de refuser cette aide humanitaire d’exhibitions au profit de sa propre solidarité.

La devise de ces intellectuels, de ces philosophes, de ces sages, de ses organisations humanitaires est la suivante : soit en s’installe chez vous par la force, soit vous crevez.

Bien triste mentalité que celle-ci. Comment peut-on espérer la moindre compassion de pareilles organisations ?

L’intelligentsia européenne aurait dû, au contraire, féliciter les Marocains pour leur esprit d’abnégation, leur générosité, leur solidarité, leur sacrifice. Au lieu de prendre le Maroc en tant qu’exemple a suivre, malheureusement, nous le savons, que c’est bien le contraire qui s’imposa.

Les leçons du passé

Il est nécessaire d’examiner les catastrophes antérieures, particulièrement celles de l’Indonésie et de la Turquie/Syrie.

Le tsunami de l’Indonésie

Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre suivi d’un tsunami touchait l’Asie particulièrement l’Indonésie. Cette catastrophe a causé la mort de plusieurs dizaines de milliers d’humains. Le peuple indonésien, majoritairement musulman, est très discipliné et efficace. La majeure partie des sauvetages a été effectuée par les Indonésiens eux-mêmes. Bien que ces aides humanitaires arrivassent tardivement sur les lieux, en réalité très tard, grâce aux trompettes de la médiatisation, tout se passe comme s’ils furent les sauveurs du pays. Même si cette aide fût médiocrement efficace, une image colle à l’Indonésie. Celle d’un pays assisté. Et cela continue jusqu’à nos jours. Je ne sais jusqu’à quelle mesure ce symbole nuit à ce pays.

Séisme en Turquie et en Syrie

La Turquie a été frappée par un terrible séisme qui a débuté le 6 février 2023. Il a causé 56 000 victimes au moins. L’aide humanitaire n’arrive en Turquie qu’après 48 heures du cataclysme. Mais, surtout, après plusieurs jours en Syrie. Amnesty Internationale émettait des objections sévères contre ces aides puisqu’ils auraient négligé des personnes handicapées.

Les critiques ont été nombreuses, tant contre le gouvernement turc, que contre les humanitaires pour dénoncer les retards dans la mise en œuvre d’une aide efficace.

Pourtant, on s’acharne contre le Maroc qui, en 36 heures et sans les aides humanitaires et par ses propres moyens, avait maîtrisé la situation.

Conclusion

Aucune aide humanitaire ne peut ressusciter les morts. Pour qu’elle puisse être efficace pour sauver des survivants, il faudrait qu’elle soit rapidement agissante sur place. Je ne parle pas de l’arrivée à l’aéroport d’un pays, cela ne constitue qu’une étape. Ensuite, énormément de temps est perdu dans les briefings, les réunions de présentation géographique, la mise en place de logistiques. Après, il faudrait que ces équipes internationales se déplacent dans des endroits inconnus pour elle.

Il y a une profusion d’effets d’annonces de certaines organisations internationales, tout se passe comme s’ils participaient à un concours de philanthropie.

Souvent, le pays qui reçoit de l’aide reste tributaire de cette aide éternellement. On le lui fait rappeler à chaque fois.

Situation marocaine après le séisme

Les 36 premières heures. Comme je l’ai dit dans mon précèdent article, au dimanche matin 10 septembre, la situation était cernée. Les premiers hôpitaux pour les soins d’urgences étaient déjà dressés.

Les villages de tentes pour héberger ceux qui ont perdu leurs logements ont été mis en place par l’armée.

Chronologie après les 36 heures

Lundi 11 septembre 2023, les convois médicaux se sont déployés dans les régions du drame.

Au mardi 12 septembre, les chirurgiens opéraient déjà des patients dans des hôpitaux ambulants. Un véritable exploit

Mercredi 13 septembre 2023, la chose est importante, il convient de la souligner. Les médecins s’organisent pour les caravanes sanitaires qui vont sillonner les régions sinistrées durant les six prochains mois. Ce qui voudrait dire que, non seulement le Maroc en quelques heures a installé la logistique d’urgence, mais également planifié la logistique future.

Jeudi 14 septembre 2023, le programme pour une reconstruction des villages détruits est élaboré.

Depuis le début du séisme, les Marocains résidants à l’étranger, MRE, se sont mobilisés par un formidable élan de solidarité pour apporter leur contribution financière pour leur pays. Ces Marocains le font dans le silence, sans la médiatisation bien connue de l’Occident.

Le Maroc un exemple à suivre

Finalement, le Maroc donne l’exemple à suivre puisqu’il était préparé pour affronter les pires éventualités. L’action du Maroc incite à repenser l’aide humanitaire. En cas de catastrophe, c’est le pays lui-même qui se doit de se prendre en charge. Tous les efforts doivent converger en ce sens.

Ce sera le sujet de mon prochain article sur ce même thème.

COMMENT PEUT-ON POLÉMIQUER À LA VUE DE CES IMAGES, DE SOUFFRANCE, DE SOLIDARITÉ DE PLEURS ?

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