Début 2020, je découvrais Georgia. La fille de (je vous laisse chercher qui, seul indice : duo électro anglais cultissime) m’émerveillait alors avec un Seeking Thrills parfaitement nommé et qui, sans rien révolutionner du tout, reste l’une de mes découvertes électro de ce début de décennie.
En plein cœur de l’été, elle revenait avec un Euphoric incroyable – oui, incroyable car je ne m’attendais pas à l’apprécier autant. L’album tourne un peu en boucle depuis que je l’ai, c’est-à-dire qu’il me touche autant voire au-delà de beaucoup d’autres sorties récentes. Mais alors, comment a-t-elle réussi un disque aussi réussi ? L’aide de l’artiste et producteur Rostam (ancien membre de Vampire Weekend) y est forcément pour quelque chose, mais en partie seulement.
Côté références probables, je ne citerai que deux noms qui me sautent personnellement aux oreilles : New Order – écoutez « The dream », et vous entendrez qu’il n’y a pas que Nabihah Iqbal qui encore aujourd’hui vénère le culte groupe anglais ou, plus encore, une certaine Robyn – cette fois-ci, l’influence est diffuse tout au long de l’album, par petites touches, et ce n’est donc pas un hasard si depuis 2010 la Suédoise est devenue l’une des, si ce n’est LA référence dans la pop électro. À y écouter de plus près, j’ai même l’impression d’entendre du Connor Youngblood sur « Keep on ».
Euphoric, les dix chansons le sont, mais paradoxalement et à l’image du portrait d’elle choisi en couverture, quelque chose d’apaisé, de calme, de contrôlé, de relaxant se dégage de Georgia, sur la photo comme dans sa musique. Sa voix est pure, et le spectre particulièrement coloré de ce nouvel album ne va pas me lâcher, je pense, d’ici à la fin de l’année, à l’heure du classement de mes albums fétiches de 2023 (dont il fait déjà partie à l’instant où j’écris ces quelques lignes).
(in Heepro Music, le 15/09/2023)
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