L’histoire de l’amour, Nicole Krauss

Par Antigone

Traduit de l’anglais (Etats-unis) par Bernard Hoepffner

J’ai déniché ce titre chez Emmaüs. Je me souvenais que vous l’aviez tous beaucoup aimé, alors je l’ai emporté avec enthousiasme. Je voulais le lire sans tarder, mais je ne l’ai pas commencé dans des conditions optimales de concentration. Mon début de lecture a en effet été très laborieux, surtout que l’autrice s’amuse avec son lecteur, à brouiller les cartes, à passer d’un personnage à l’autre sans vraiment nous fournir d’explications. Un seul lien semble au départ réunir tout le monde, ce prénom… Alma. Dans une maison, à New-York, une jeune fille, prénommée Alma observe sa mère traduire un livre intitulé « L’histoire de l’amour ». Elle cherche à en savoir plus sur le commanditaire de la traduction, voulant que sa mère, veuve, retrouve l’amour, justement. Dans ce livre, l’héroïne a le même prénom qu’elle. La jeune fille va mener une enquête de grande ampleur, par ailleurs, pour découvrir ce qui est arrivé à la véritable Alma, persuadée qu’elle existe vraiment et qu’une clé existe dans cette quête. Son père, décédé, a offert ce livre à sa mère, lors de leur rencontre. Dans un autre quartier, un vieil homme, Léopold Gursky, se souvient de son amour pour une autre jeune Alma, du livre qu’il avait écrit pour elle, et de son fils qui a été élevé par un autre homme que lui… Malgré un début de lecture compliqué, je suis assez rapidement tombée sous le charme de ce roman, qui parle tellement bien du pouvoir de l’écriture, du chemin des livres. Ici, le destin d’un manuscrit va changer la vie de plusieurs personnages et c’est étonnant, et tellement beau. J’ai beaucoup aimé la jeune Alma, perdue dans son adolescence, mais d’une ingéniosité rare. Et Léopold est si touchant dans son désir tardif de créer un lien avec son fils. Vous aviez raison d’aimer ce roman, qui est une ode à la littérature, aux bibliothèques et dont l’écriture, qui utilise les ressorts de la typographie pour transmettre l’émotion, est de qualité. J’ai terminé ce livre les larmes aux yeux (c’est malin).

Editions Gallimard – août 2006

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

Une autre lecture chez… Enna