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Des Poèmes parus dans la revue ARPA numéro 137-138

Par Etcetera
Des Poèmes parus dans la revue ARPA numéro 137-138

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Couverture du numéro 137-38

Le numéro 137-138 de la revue Arpa était paru en novembre 2022 et c’était donc un numéro double, principalement consacré aux poèmes en vers libres.

Le sommaire de ce numéro comptait une trentaine de poètes, avec entre autres, Richard Rognet, Gérard Bocholier, Daniel Martinez, Fabrice Farre, Julie Cayeux, François Graveline,…

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Voici une petite présentation de la revue :

La revue de poésie Arpa a été fondée en 1976 à Clermont-Ferrand, par des poètes auvergnats et bourbonnais regroupés en association. Elle a été à l’origine présidée par Pierre Delisle, dirigée jusqu’en 1984 par Roger Siméon, puis par Gérard Bocholier et Jean-Pierre Siméon. Depuis 1991, Gérard Bocholier assume seul cette direction.

Ce n’est pas une revue de littérature et de poésie régionales, mais « une des rares revues de référence sur la poésie contemporaine française et étrangère » (Annuaire des métiers du livre en Auvergne), qui se veut très sélective et exigeante.

(Source : Site de la revue)

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J’ai choisi trois poèmes parmi ces pages, en fonction de mes goûts mais aussi selon le critère de la brièveté.

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Page 76

Il fait doux
ces premiers jours d’automne
dehors le vent n’est presque plus du vent
tu vas tu viens
tu les essaies une par une
devant ta glace
qui refuse obstinément de t’aider
tu m’appelles tu me dis
je ne sais pas comment m’habiller pour ce soir

j’aimerais ne pas sortir
mais il y a beaucoup de choses
dans la vie
dont on n’a pas le choix
alors quand on peut
on remplace le choix par le compromis

dehors le vent
lui
n’hésite jamais
ou alors juste un peu
en automne
quand il fait un compromis avec les feuilles d’or
qu’il aide doucement à tomber
comme doivent tomber les robes

Daniel BIRNBAUM

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Page 84

C’est un instant perdu
Aux abois
Folie que cette recherche
de la beauté

A cet instant
je suis stérile
De ma chair seule à connaître
le toucher

Ce marbre de ma peau
inutilement
dessiné

Annabelle GRAL

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Page 106

L’oiseau avait raison avant toute
idée humaine – lent le jour descend
du ciel circonspect – le papier devient le lait où
les phrases se distinguent à demi, les lumières des vallées
perdurent, ils sont mille oiseaux

dans les chênes, ils lancent l’espace
à la face du ciel clarifié, alors on
dissocie arbres et pierres, tant
d’oiseaux mêlés, pluie
d’oiseaux dans la laitance,
urgence,
un oiseau appelle tous les oiseaux
le reste suit
le jour se fait oiseaux

l’intermittence se joue, l’électricité poursuit
le défi du scintillement inexpliqué, vallée
après ruines et chênes, avant montagnes
et ciels, villes invisibles, oiseaux
invisibles, forêt et femme éveillées, milliers d’oiseaux
s’interpellant d’impatience
(…)

Anne BARBUSSE (Extrait)

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