Il lui a fait prendre sa retraite, rempiler une première fois puis devenir détective privé. Il lui a fourni l’amitié et les compétences d’une nouvelle inspectrice qui lui ressemble terriblement, Renée Ballard, qui vient de le convaincre de rejoindre comme bénévole l’unité des affaires non résolues nouvellement reconstituée à l’initiative d’un conseiller municipal dont la jeune soeur fut, il y a bien longtemps, assassinée. Une affaire plus que froide, mais c’est la scépécialité de Harry.
Harry Bosch y voit, lui, une opportunité de se replonger dans la résolution du quadruple meurtre d’une famille dont les corps ont été découverts dans le désert de Mojave, là où fleurit une si jolie fleur, l’étoile du désert. Une affaire qui le hante depuis de nombreuses années et qu'il a laissée en cours lors de son départ du LAPD.
Deux affaires menées en simultané, un classique dans les séries policières. Mais surtout une occasion d’explorer une fois encore la psychologie de Bosch, âgé maintenant de 70 ans mais qui continue à courir des risques pour obtenir des aveux et qui ne craint pas désormais de rendre compte à la jeune René Ballard.
Une plongée aussi dans les procédures de la justice américaine, l’importance d’étayer de preuves recevables la moindre intrusion dans la liberté des suspects, les adhérences entre politique et investigations policières … les progrès des techniques scientifiques d’investigation qui permettent de mettre au jour des éléments de preuves anciens laissés en attente dans les entrepôts des pièces à conviction.
Un nouvel épisode aussi passionnants que les 36 précédents (sur papier), et qui nous laissent supposer que la suite sera dédiée exclusivement à la belle surfeuse Renée.
L’étoile du désert, polar de Michael Connelly – Desert Star, traduit de l’anglais par Robert Pépin, chez Calmann-Levy, 390 p., 22,90€