L’administration Biden a annoncé vendredi qu’elle investirait davantage d’argent dans la sécurité aérienne et envisagerait d’exiger que les avions soient équipés d’une technologie conçue pour éviter les escales rapprochées autour des aéroports.
Ces décisions font suite à une série d’accidents évités de justesse dans les aéroports du pays. Les enquêteurs fédéraux ont commencé à enquêter sur sept incidents de ce type depuis janvier, et ce ne sont là que les plus graves.
La Maison Blanche a annoncé qu’elle investirait 26 millions de dollars dans de nouvelles mesures de sécurité, notamment l’automatisation pour alerter les contrôleurs aériens des avions qui se dirigent vers la mauvaise piste. L’argent permettra également d’équiper davantage d’aéroports de systèmes radar qui suivront le mouvement des avions sur les pistes et les voies de circulation.
Par ailleurs, la Federal Aviation Administration a demandé à un groupe consultatif interne d’experts de formuler des recommandations sur la manière d’exiger des systèmes qui alerteraient les pilotes s’ils sont alignés pour atterrir sur la mauvaise piste ou voie de circulation, ou lorsque la piste qu’ils ont choisie est trop courte. .
De nombreux nouveaux avions à réaction sont équipés d’une partie de cette technologie, mais les anciens ne le sont pas, pas plus que de nombreux avions privés.
Les avions disposent généralement de systèmes GPS qui avertissent les pilotes s’ils risquent de heurter le sol ou un obstacle. Des prestataires tels que Honeywell Augmentez ces systèmes avec plus d’informations pendant la circulation au sol, les décollages et les atterrissages afin de réduire le risque d’accidents rapprochés ou d’« incursions sur piste ».
Sur la plupart des avions de ligne, ces systèmes alertent également les pilotes lorsqu’ils sont alignés pour atterrir sur la mauvaise piste, mais cette technologie n’est pas actuellement nécessaire, a déclaré Douglas Moss, pilote de ligne à la retraite qui enseigne l’aviation à l’Université de Californie du Sud.
Les avions les plus récents disposent également de systèmes de gestion de vol qui incluent une alerte de mauvaise piste, a déclaré Moss.
Chris Manno, un pilote de ligne qui blogue sur l’aviation, a déclaré que les limites de la précision du GPS peuvent réduire la capacité de la technologie à avertir les pilotes en cas d’atterrissage sur la mauvaise piste, en particulier lorsque les pistes parallèles sont proches les unes des autres, comme c’est le cas à l’aéroport international de San Francisco. Un avion d’Air Canada s’apprêtant à y atterrir en 2017 a failli s’écraser sur d’autres avions après confondre une voie de circulation avec la piste.
Mais se faire dire que la piste est trop courte ou que les pilotes atterrissent au mauvais aéroport “Cela devrait être réalisable et constituerait un avertissement précieux”, a déclaré Manno. Il a déclaré que la décision de la FAA « semble être une très bonne idée ».
Les rapports préliminaires sur les accidents évités de justesse cette année font état d’erreurs de pilotage dans certains cas et d’erreurs de contrôleur aérien dans d’autres. Le NTSB a déclaré jeudi qu’une transmission radio bloquée avait provoqué un appel rapproché. en juin à San Diego Aéroport international entre les avions Southwest et SkyWest.
“En ce qui concerne ce type le plus grave (d’accidents évités de justesse), nous avons constaté une augmentation notable au cours de la première partie de cette année”, a déclaré le secrétaire aux Transports Pete Buttigieg à l’Associated Press la semaine dernière. “Nous en sommes à environ 15 jusqu’à présent cette année, et on s’attend généralement à ce nombre dans environ une (entière) année civile.”
Buttigieg a cité le « sommet sur la sécurité » de la FAA réunissant des responsables de l’industrie en mars et l’augmentation des dépenses consacrées aux infrastructures aéroportuaires comme exemples de mesures prises par l’agence pour réduire les accidents évités de justesse.
Les responsables de l’industrie et du gouvernement, y compris l’administrateur par intérim de la FAA qui a convoqué le sommet sur la sécurité, ont souvent déclaré que l’absence d’accident mortel impliquant une compagnie aérienne américaine depuis 2009 prouvait que la sécurité s’améliorait. Buttigieg a déclaré que ces commentaires n’indiquent pas de complaisance.
“Quand vous avez une année sans accident mortel, vous devez concentrer vos efforts pour que cela reste ainsi en vous tournant vers tout ce qui aurait pu conduire à un problème s’il n’avait pas été détecté”, a-t-il déclaré. “Nous nous dirigeons vers tout ce qui pourrait même s’approcher d’un incident.”
L’administrateur associé de la FAA pour la sécurité, David Boulter, a déclaré vendredi dans une lettre adressée au comité consultatif sur l’élaboration des règles que les technologies d’alerte « ne sont qu’une partie de la solution » pour éviter les accidents rapprochés. Il a déclaré qu’il fallait accorder davantage d’attention aux « facteurs humains ».
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