Lui-même artiste, il se rend en France pour tenter de vivre de son art, mais peine a vendre ses propres peintures. Il ne gagne pas d'argent. Jusqu'à ce qu'il trouve une idée pour en faire.
Il sera l'auteur de ce qu'on appellera alors le plus grand vol du 20ème siècle. Qui sera si facilement fait.
La théorie de la police était alors que quelqu'un avait passé la nuit, caché à la fermeture du musée du Louvre, en France, pour ainsi attendre dans la nuit pour commettre son vol, le dimanche 20 août 1911. Alors que le lundi suivant, le musée est fermé. Mais suite à son interrogation, ça ne s'est pas du tout passé ainsi. Le lundi, le musée est fermé au public, mais pas aux travailleurs. Peruggia a étudié ce qu'il allait faire. Il s'est habillé en blanc, comme les travailleurs du musée, ce qui le fait passer, avec la même chienne sur le corps, pour un anonyme employé comme il y en avait alors tant au Louvre.
La toile se fait authentifier par un expert en art, Giovanni Poggi, qui, par mesure préventive, en parle à la police, car tout le monde sait que la toile a disparu et cette toile semble tout à fait l'originale. La police arrête Vincenzo chez lui.
Deux théories circulent sur les motivations de Peruggia. Il prétend vouloir par patriotisme remettre la toile au pays original de l'auteur puisque volée par Napoléon. Ce qui est mal informé. Oui, Napoléon a volé plusieurs oeuvres d'art italiens dans ses guerres Napoleoniennes. Mais Da Vinci avait offert sa toile à François 1er, dans le but d'être admis à la cour du roi, comme artiste, en France, 250 ans avant la naissance de Napoléon.
Bien que ce ne soit pas un crime mortel, en cour, on croit son idée patriote, on en est même charmé, et ça brouille le jugement. Il n'écope que d'un an de prison et 15 jours, mais ne fera que 7 mois et sera largement considéré comme un fier patriote italien à sa sortie.
Patriottismo ridicolo.
Il prendra part à la Première Guerre Mondiale et sera fait prisonnier de guerre. Libéré à la fin de celle-ci. Bien que devenu personnalité publique connue, sa mort, en 1925, à 44 ans, passe inaperçue. Toutefois par erreur, quand en 1947, en Haute-Savoie, un autre Vincenzo Peruggia décède, comme prédisposé aux impostures, on se trompe et on identifie le voleur patriote. Et on parle de sa vie à lui et non à la vie du Vincenzo de Haute-Savoie.
Impostura a morte.