Sujet souvent étonnament plutôt lourd.
Il y a quelques années, un an ou deux, j'entends à la radio. la parfois très maladroite chroniqueuse (ou l'ai-je lue sur le net ?) Eugénie Lépine-Blondeau se plaindre que les nominations pour les Oliviers (gala des remise de trophées remis aux humoristes Québécois) ne comprenaient aucune femme. Je crois que c'était pire. Il me semble qu'elle critiquait l'absence de "gagnante" aux Oliviers.
Calisse. Et si elles étaient peu nombreuses dans ce milieu ? Et si elles étaient moins drôles ? On ne mettra pas une fille qu'on ne trouve pas drôle simplement parce que c'est une fille. On ne la fera pas gagner simplement parce que c'est une Femme.
C'est un peu la même chose dans le monde du cinéma quand les gens de la communauté noire se plaignent qu'aux Oscars, les gens de la communauté noire ne sont pas assez représentés. Vrai. Mais c'est aussi faire abstraction du fait que c'est le talent remarquable et exceptionnel dans son métier que l'on tient à récompenser, pas la représentativité sociale. Si le vrai problème exposé au cinéma est en fait ailleurs, dans l'embauche d'acteurs/d'actrices/d'artistes à la peau noire, dans les films des États-Unis, et expose un véritable problème de représentatitivité, celui dans l'humour est nettement moins grave. Au cinéma vous êtes engagé(e)s, en humour vous êtes beaucoup plus volontaires. Rire est important, certes, mais qu'il y s'y trouve beaucoup de Femmes ou non est plus ou moins important. Autant que de retrouver autant d'hommes que de femmes comme grands chefs de cuisine. Qu'il y ait moins de femmes en humour que d'hommes, n'est pas grave comparativement à l'embauche d'acteurs, d'actrices et d'artistes issus de la minorité visible.
Ça ne semble pas être ce qu'on pensé les organisateurs d'une soirée d'humour, à Gatineau.
Le milieu de l'humour Québécois est souvent accusé d'être un boys club. Ce qui semble passablement vrai. Un corridor d'ados un peu immature qui se tordent le cou et s'enterrent les uns les autres afin de mieux s'entendre rire. Qui forcément dérape aussi. Rozon, Lacroix, Bond, Salvail pour ne nommer que ceux-là, confirment haut et fort.
La représentativité des femmes en humour a semblé importante pour les organisateurs de cette soirée d'humour, qui ont jugé (très mal) important d'afficher le nom et le visage d'une Femme, Sonia Bélanger, sur leurs présentation de spectacle. Une femme inexistante.
Je ne sais pas si c'était justement dans l'objectif d'en faire une première blague avant les blagues ou encore si ils pensaient s'en tirer sans que personne ne le remarque, mais que ce soit l'un ou l'autre, ça reste plus ou moins pertinent. Simplement...bizarre.
Et largement inefficace.
Ils n'ont pas voulu s'expliquer là-dessus. La situation démontre par 1000 que justement, ils ne font aucunement place aux Femmes parmi les artistes de leur soirée. Ils vous invitaient à un "chill" entre boys avec une poupée gonflable dans le salon, chez Gaston.
Faible.
Puis finalement, j'apprends que le repsonsable du soccer espagnol embrasse vivement sur la bouche la joueuse qui a marqué l'unique but qui a fait gagner son pays à la Coupe de Monde Féminin suite à la conquête et se défend en disant que c'est tout à fait naturel.
Les 4 premières nouvelles que j'ai lues sont les quatre dont je vous ai parlé.
La fatigue est absolue, mais une chose semble me sauter aux yeux.
Christ qu'on aime mal nos Femmes.