En Amérique le PIB du deuxième trimestre s’affiche à +2,4%, aidé notamment par un investissement des entreprises vigoureux. La consommation des ménages fait preuve de résilience et le marché du travail est toujours très solide. Le secteur immobilier a lui cessé de se détériorer. Seule l’industrie semble souffrir dans un contexte où les canicules de cet été dans le sud du pays ont pu contribuer négativement.
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Face à ces tendances économiques les Banques Centrales semblent hésitantes. Elles souhaitent conserver une politique restrictive pour continuer de combattre l’inflation mais beaucoup de leurs membres considèrent que les hausses de taux sont désormais suffisantes, d’où une incertitude sur les décisions à court terme. Elles réagiront en fonction des prochains chiffres d’inflation et de croissance. Nous tablons sur une stabilisation des taux à leur niveau actuel déjà élevé. Une ou plusieurs hausses supplémentaires seraient mal acceptées par les marchés financiers et pourraient induire plus d’effets négatifs que positifs. Attention à ce que le remède ne provoque pas d’autres maladies aussi graves. On a vu récemment la faillite de certaines banques régionales aux Etats-Unis, conséquence collatérale des brusques remontées de taux. En Europe, le secteur immobilier est à l’arrêt et souffrirait davantage d’une poursuite de la hausse des taux. Si nous parions sur une stabilisation des taux ne prévoyons en revanche pas de baisse avant mi 2024. La légère remontée des taux en août dans des marchés sans volume a provoqué un repli des secteurs de croissance et des valeurs technologiques. Les petites valeurs ont également souffert en dépit de valorisations très attractives. Toujours un problème de flux… Nos fonds obligataires et flexibles ont bien tenu dans cet environnement incertain. Nous restons sur nos positions en faveur de ces secteurs de croissance qui bénéficieront d’une politique monétaire plus favorable. Nous sommes restés stables dans nos allocations : légère sous pondération en actions pour nos mandats modérés et équilibrés, neutralité pour nos mandats dynamiques.
A propos de l'auteur : Emmanuel Auboyneau est gérant associé chez Amplegest.