Francisco de Goya y Lucientes qui était né le 30 mars 1746 à Fuendetodos, à une cinquantaine de km de Saragosse, a passé les quatre dernières années de sa vie à Bordeaux où il avait émigré au retour de l’absolutisme en Espagne après l’épisode napoléonien. Il avait rejoint cette ville où se trouvait déjà une importante communauté de ses compatriotes. Il était accompagné de sa jeune compagne Leocadia Zorrilla, sa cadette de quarante ans, et de Maria del Rosario, la fille de cette dernière qui deviendra peintre. Goya occupa plusieurs demeures avant de s’installer huit mois avant sa mort dans l’hôtel particulier situé actuellement au 57 cours de l’Intendance, une artère des plus cotées de la ville. L’édifice abrite maintenant l’Institut Cervantes, l’équivalent de nos instituts français à l’étranger. Le peintre décède donc à l’âge de 82 ans d’une attaque cérébrale, au bout de quelques jours d’agonie. La cérémonie des funérailles a lieu dans l’église Notre-Dame de Bordeaux et Goya est inhumé au cimetière de la Chartreuse, dans la tombe de Miguel Martin Goicochea, beau-père de son fils Javier Goya Bayeu.
Une cinquantaine d’années plus tard, la tombe fut remarquée par Joaquín Pereyra, consul d’Espagne à Bordeaux qui décide de tout faire pour rapatrier le corps de Goya en Espagne. C’est lors de l’exhumation, en 1899, qu’on s’aperçut que son crâne avait disparu. En 1919, les restes du peintre sont transférés à Madrid, d'abord dans la crypte de l'église collégiale Saint-Isidore puis dans une tombe collective de la Sacramental et finalement à l’ermitage San Antonio de la Florida où Goya avait réalisé de nombreuses fresques en 1798.
Il semble qu’un certain docteur Gaubric aurait, avec l’autorisation de Leocadia, détaché le crâne. Ce crâne intéressait les scientifiques de son époque, curieux de savoir ce que cet organe recélait chez un génie. De nombreuses autres hypothèses ont aussi été émises.
Sarah Chiche s’est fait remarquer ces dernières années avec "Les Enténébrés" en 2019, qui a obtenu le prix de la Closerie des Lilas et "Saturne" en 2020. Avec "Les Alchimies", un des 473 romans de la rentrée littéraire, elle entraîne au long des 240 pages du roman, le lecteur captivé, de Bordeaux aux Catacombes de Paris, du siècle des Lumières à notre époque, en passant par une société secrète de médecins, du crâne de Goya à un secret de famille de l‘héroïne. Celle-ci, Camille Cambon, 48 ans, est médecin légiste dans un hôpital public, mère d'une adolescente avec qui les relations sont difficiles, elle se réfugie dans son travail. Un soir de 2022, elle reçoit un étrange courriel où il est question du peintre Goya et de son crâne disparu sans laisser de trace. Elle part à la rencontre de la mystérieuse correspondante à Bordeaux, cette dernière en sait également beaucoup sur les parents de Camille. Ceux-ci et son parrain neurologue, tous trois décédés, étaient des scientifiques de renommée internationale, c’étaient aussi des passionnés de l’oeuvre de Goya. Jeanne, la mystérieuse correspondante, ancienne directrice de théâtre, les a bien connus dans les années 1960 quand ils étudiaient la médecine et elle semble ne rien ignorer de leur passion pour Goya. Il faut donc se plonger dans cette histoire aux rebondissements inattendus en suivant les propos de son auteur "Toute cette histoire restera énigmatique à qui n'accepte pas de s'armer de sa propre part de ténèbres pour aller à la rencontre de ce qui peut arriver aux êtres humains". Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur La Journée internationale des personnes handicapées a eu lieu hier. Cette journée est destinée à sensibiliser le public aux problèmes que rencontrent les personnes en situation de handicap et à promouvoir leur inclusion dans tous les domaines de la...