WEST RUTLAND — Après 26 ans de SculptFest, le Carving Studio and Sculpture Center revient cette année à ses racines.
Samedi, le CSSC tiendra sa réception d’ouverture annuelle du « SculptFest23 » de 17h à 20h, célébrant le début du nouveau parcours de sculpture du centre. L’exposition, qui sera disponible jusqu’au 22 octobre, présente 10 artistes principalement de la Nouvelle-Angleterre et de New York partageant des œuvres représentatives de leur interprétation du thème « Communier avec la nature ».
L’accueil est gratuit et ouvert au public.
«(SculptFest) a été conçu comme une façon de regarder le site industriel d’un point de vue historique et de permettre aux artistes contemporains d’y répondre», a déclaré Carol Driscoll, directrice générale du CSSC. “Beaucoup de propositions après la visite des artistes étaient en réponse à (cet environnement).”
Selon Driscoll, SculptFest comptait environ 40 candidats cette année.
Elle a ajouté qu’en plus du thème, les soumissions ont été choisies en fonction de leur faisabilité et de leur résistance aux éléments si elles devaient être placées sur le nouveau sentier de sculpture.
« Il est difficile d’échapper aux références naturelles dans ce monde », a déclaré Gabe Strader-Brown, commissaire invité de cette année et actuel directeur du studio du CSSC. « Nous avons une belle combinaison des deux types de conception plus traditionnels, (y compris) des sculptures à partir de matériaux naturels que l’on trouve là-bas ou des objets de la forêt et les utilisant dans leur travail. De l’autre côté, nous avons des gens qui utilisent le monde plus familier, peut-être construit par l’homme, et des matériaux qui font référence à la nature.
L’année dernière, juste un jour avant l’ouverture du SculptFest22, l’exploitation des carrières a repris sur la partie voisine du terrain qui n’avait pas été touchée depuis une cinquantaine d’années, selon Driscoll.
Bien que la société louant la propriété ait accepté de permettre un certain accès au sentier de la carrière pour SculptFest, Driscoll a déclaré que ce n’était tout simplement plus aussi accueillant qu’avant. Ce changement a incité le studio à élaborer les plans d’un nouveau sentier initialement élaboré par le concepteur de sentiers John Morton en 2013.
Grâce à un financement de la ville et à Morton qui a proposé de poursuivre les travaux selon son estimation initiale, le sentier a été terminé à la fin de l’automne dernier.
« Lorsque vous arrivez au Carving Studio, (le sentier des sculptures) est le premier groupe de verdure que vous voyez. C’est du côté sud de notre propriété. Il y a beaucoup de choses qui restent inexplorées, mais il y a là-bas des colonnes à moitié sculptées », a déclaré Driscoll. “L’intention est de sélectionner certains de ces artefacts et de les mettre en valeur le long du sentier pour que les gens puissent les voir, ainsi que des sculptures contemporaines.”
L’artiste Isa Dray est l’une des deux artistes exposées qui ont effectué un stage au CSSC au cours de l’été.
L’œuvre de Dray, intitulée « Peau de pierre », est composée de pièces toutes trouvées sur place, y compris un gros bloc de marbre et des morceaux de pierre qu’ils ont rasés en 160 dalles individuelles. Les pièces centrales, qui sont une pierre de dolomite violacée, ont été disposées sur le dessus et les côtés du bloc.
Dray a déclaré que leur inspiration pour cette pièce provenait de la façon dont « la Terre se récupère », par exemple en récupérant les débris des carrières sur des dizaines d’années à un point tel qu’il est à peine reconnaissable comme sortant de l’ordinaire.
“Le travail de création de cette pièce, pour moi, était l’idée de m’occuper de la pierre (et) de passer des heures à polir ces disques”, a déclaré Dray. « J’ai passé beaucoup de temps cet été et, en général, à réfléchir à la façon dont nous nous réorientons vers la sagesse du monde plus qu’humain. Pour moi, communier avec la nature, c’est passer beaucoup de temps avec un matériau et (avec) un lieu.
L’œuvre de l’artiste Bill Botzow a été créée en extrayant du sol du nerprun, une espèce envahissante, en le retournant et en l’entourant de pierre.
Intitulée « Re :—Extraction, 2023 », il a déclaré que l’œuvre était une réflexion sur la pratique autrefois en plein essor de l’extraction du marbre et sur la façon dont l’espace désormais post-industriel a laissé la place aux espèces envahissantes pour se développer librement.
«(Je veux), lorsque cela est possible, réaliser des projets qui quittent le lieu physique où ils se déroulent en meilleur état que lorsque j’y suis arrivé. C’est ce que fait l’élimination des plantes envahissantes », a déclaré Botzow. « De plus, nous parlons tout le temps d’espèces envahissantes, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de gens sachent à quoi elles ressemblent réellement. »
Parmi les autres artistes vedettes figurent : Robert Aiosa, Jonny Farrow, Brigitte Grenier, Jill Magi, Maya Murphy, Florian Okwu, Lee Williams et Margaret Wiss.
En plus d’une visite de l’exposition, Driscoll a expliqué que la réception comprendrait de la nourriture, une séance « Rencontre avec les artistes » à 17h30 et de la musique gracieuseté de The Plumb Bobs.
« C’est l’occasion d’être dehors et d’apprécier l’art contemporain que l’on ne voit pas nécessairement dans un musée. C’est tout un travail expérimental et les artistes sont très dévoués. La qualité est donc là pour vraiment vous inciter à poser des questions, à réfléchir à l’environnement (et) à l’impact que nous constatons avec le changement climatique », a déclaré Driscoll.
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