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Les banques ne savent plus quoi inventer

Publié le 19 août 2008 par Graphseo

Comment le climat est coté en Bourse

 

Si les investisseurs se sont habitués a voir des produits aussi originaux que l'eau ou le caoutchouc cotés en Bourse, il en est un qui peut surprendre et qui reste méconnu du grand public : le climat.

Et si le bulletin météo vous annonçait que vous avez gagné de l'argent ? C'est ce que propose les indices et dérivés climatiques, car à l'instar de certaines matières premières le climat fait l'objet de produits financiers permettant de spéculer sur des phénomènes météorologiques.

Encore peu connu du grand public, ces instruments financiers restent, pour l'instant, l'apanage des professionnels qui veulent protéger leur activité des aléas climatiques (sécheresse, été trop froid, hiver trop doux…). Les indices et produits dérivés climatiques ont, en effet, été crées dans le but d'offrir aux entreprises dont l'activité était particulièrement sensibles aux conditions météo (tourisme, agro-alimentaire…) une couverture contre le risque climatique.

Les dérivés climatiques

Alors qu'il existe depuis longtemps des instruments de couverture contre le risque de marché, de taux et de change, apparaissent en 1997, aux Etats-Unis, des nouveaux instruments qui permettent de se protéger contre un risque, qui lui n'est pas nouveau : le climat.

Comme la plupart des produits de couverture, ces instruments sont des dérivés (instruments financiers dont la valeur varie selon le cours d'un produit appelé sous-jacent et dont le règlement s'effectue à une date future).

Toutefois, même si le risque paraît évident, quantifier son impact sur les résultats d'une entreprise l'est beaucoup moins. Aussi, pour réaliser une bonne couverture via les dérivés climatiques, il faut identifier une relation entre un indicateur économique (comme le chiffre d'affaires, la fréquentation d'un magasin…) et un indice climatique.

En France, Euronext et Météo France ont mis en commun leurs compétences pour créer en 2002 cinq indices régionaux (à Marseille, Bordeaux, Lyon, Paris-Orly et Strasbourg) et un national. Calculés quotidiennement en fonction des températures relevées par le réseau de mesures de Météo France, ces indices climatiques offrent la possibilité de prendre des positions sur l'évolution des températures dans ces régions.

Cap et floor

Concrètement, une entreprise dispose de deux produits dérivés majeurs pour se protéger contre le risque climatique : le cap et le floor.

Si elle veut se couvrir contre une hausse des températures en hiver qui risquerait de nuire à sa saison, une station de sport d'hiver peut acheter un cap, une option d'achat sur la température moyenne entre décembre et mars, avec, par exemple, un «prix» d'exercice de 5°C. Ainsi, si la température moyenne constatée sur l'indice de sa région pendant cette période est supérieur à 5°C, la station recevra le paiement correspondant au manque à gagner causé par les trop chaudes températures. Si, en revanche, le scénario anticipé ne se réalise pas et que la température soit restée en dessous de 5°C, elle perdra alors sa prime (prix d'achat de l'option) mais aura normalement enregistré son chiffre d'affaires habituel.

Le floor fonctionne selon le même principe mais en sens inverse. Il permet donc de couvrir un risque de baisse des températures et ainsi assurer une couverture complète du risque.

Même si les instruments financiers reposant sur le climat sont actuellement avant tout destinés aux professionnels, la mise en place de contrats à termes standardisés, comme c'est le cas aux Etats-Unis, permettrait une plus grande accessibilité aux investisseurs financiers et aux particuliers. Par ailleurs, les indices climatiques, limités aux seules températures, pourraient également prendre en compte d'autres paramètres comme le vent ou la pluie…

" un article qui prouve encore une fois que les produits dérivés n'auront jamais de limites, les banques trouveront toujours un nouveau système, après les warrants, les certifs et maintenant les CFD quel autre produit pour s'enrîchir vont-ils nous sortir ? Je rappelle que le plus souvent ces produits sont issues des banques, sont certes côtés en fonction d'un sous jacent, mais le plus souvent les règles de coation ne sont pas très clair et on finit vite par perdre son capital si on ne fait pas atttention à une barrière désactivante. Alors certes on peut gagner beaucoup en peu de temps et avec un capital investi minime mais il faudra y passer énormément de temps, le débat reste ouvert : le jeu en vaut-il la chandelle ? Tout le temps dépensé à choirsir ses dérivés, à les jouer, à acheter, vendre n'est pas rémunéré. Alors déjà que je doute que beaucoup fasse fortune avec ces outils, la rentabilité demeure pour moi nulle versus le temps passé mais chacun à son avis et j'avoue qu'un petit certif cac 40 de temps en temps peut s'avérer stratégique et bénéfique, mais on a vite fait de se prendre au jeu et de scruter son écran toute la journée en oubliant parfois de vivre..."


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