Plus ample et plus ambitieux que ses trois précécents longs métrages pourtant déjà tres intéressants, Anatomie d'une chute, Palme d'or du dernier festival de Cannes et que le public pourra découvrir en salles le 23 août prochain, est le fruit d’une coécriture de Justine Triet avec son compagnon Arthur Harari et s’édifie sur une rivalité artistique au sein d’un couple. L’anatomie de cette chute devenant progressivement celle d’un couple.
Isolés à la montagne Sandra (implacable Sandra Hüller), autrice, et Samuel (Samuel Theis) professeur et auteur contrarié, vivent avec leur fils de 11 ans, Daniel, atteint de cécité et toujours accompagné de son fidèle chien.
Un polar...un thriller...un film de procès tout cela en même temps, mais surtout et essentiellement une très fine étude, une approche presque chirurchicale de l'essence même de ce qui construit et défait un couple...
Obsédée par la judiciarisation de l'intime, et l'expropriation de l'intime , Justine Triet conçoit ses oeuvres comme des analyses de la façon très subjective dont les gens parlent des autres ; ici cette femme mise en examen se retrouve décrite jusqu'au moindre détail devant la justice au cours de plaidoiries forcément réductrices, voire mal intentionnées.
La précision et l’ampleur d’Anatomie d’une chute est aussi sublimement portée par la fascinante Sandra Hüller pour qui le rôle a été écrit.
Intelligent, construit avec malice et accessible au grand public en même temps, le film de Justine Triet a même tout pour être un beau succès populaire lors de sa sortie en salles..
Justine Triet part de l’idée de crime pour mieux s’acheminer vers la complexité des sentiments et de leur langage. L’intelligence de la parole profuse et ambiguë
Un objet cinématographique remarquable, très( bien) écrit aux dialogues soignés ....un scénario habile qui nous tient en haleine sans nous manipuler grossièrement comme parfois le font certains polars même si Anatomie d'une chute est bien plus qu'un polar lambda...
Une mise en scène inventive sans ostentation...tous les acteurs sont formidables...
Antoine Reinnardt est très énervant comme doit l'être un avocat général....surtout deux heures trente captivantes que l'on ne voit absolument pas passer, ce qui est une gageure ...
Un très bon film aux multiples interprétations qui nous questionne .... Bon sang cela rattrape les deux dernière Palmes qui étaient tout bonnement insupportables....Contrairement aux Palmes d'Or des années précédentes , Anatomie d’une chute n'est pas un film clivant. Intelligent, très bien écrit et accessible, le film de Justine Triet a même tout pour être un beau succès populaire lors de sa sortie en salles... #FestivaldeCannes pic.twitter.com/8W3Lwvyr8k
— Baz'art (@blog_bazart) May 27, 2023