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Critique cinéma CLÉO, MELVIL ET MOI : le confinement solaire et mélancolique d'Arnaud Viard

Par Filou49 @blog_bazart
dimanche 25 juin

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CLÉO, MELVIL ET MOI 

Arnaud Viard, le réalisateur d'un de nos films cultes de jeunesse le délicieux Clara et Moi, avec  Julie Gayet et Julien Boisselier), on l'avait un peu perdu de vue depuis, à part pour une adaptation pas très réussie du célèbre best-seller d’Anna Gavalda "Je voudrais que quelqu'un" m'attende quelque part.

Il revient au cinéma presque sur la pointe des pieds, avec Cléo, Melvil et moi objet cinématogrtaphique, quelque peu hybride, qui comporte une grande part autobiographique. 

C'est son quotidien pendant le convid qu'Arnaud filme, par bribes, celui d'un quinquagénaire séparé, qui vit avec ses enfants à mi-temps, alors que le confinement vient de commencer et qui pourrait bien recommencer une nouvelle histoire d'amour avec la belle ( forcément elle est jouée par Marianne Denicourt) pharmarcienne du quartier, mais chut, ne précipitons pas les choses, le monde autour est ralenti, autant rester dans le même tempo . 

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Cléo, Melvil et moi

Entre l’autobiographie, la réflexion poétique, cette promenade germanopratine qui commence dans les allées du  Jardin du Luxembourg pour s'achever sur le sourire ravageur de notre joie pharmacienne, est baignée d'un noir et blanc  particulèrement élégant et intemporel, qui donne au film des airs de cinéma Nouvelle Vague, avec quelques inspirations très Dolce Vita.

Teintée de fiction, bercés par la voix off à la deuxième personne du singulier de son réalisateur/acteur principal, presque unique de ce journal intime sincère et intime (ce sont les propres enfants de Arnaud Viard qui apparaissent dans son film)  à la fois doux et d'une grande liberté créatrice, le cinéaste donnant l'impression de filmer au gré des aléas de la vie sans trop de trame narrative prédifinie. 

L'ensemble est plein de vie et de tendresse, mais aussi , reconnaissons le,  aussi un peu anecdotique,  et manquant quand même d'un peu de fiction et d'exceptionnel pour passionner totalement . 

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Cependant, pour le spectateur, qui se souviendra  de son propre confinement et de la façon dont il l'a percu,  voir cette période particulière, ce moment suspendu, presque iréél,  filmé par Arnaud Viard, avec une vraie  légèreté et une pointe de mélancolie parfois notamment ,lorsque Arnaud Viard évoque son père disparu, est  une expérience plutôt singulière et plaisante. 

 

Cléo, Melvil et moi , film de Arnaud Viard.

En salles le 5 juillet 2023 

MOONLIGHT FILMS DISTRIBUTION


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