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Welcome to yarinacocha

Par Guimond

Photos: Ekaterina / Texte: Daniel Guimond

Une journée en Amazonie avec Ekaterina. Elle a 25 ans et elle arrive presque de Sofia en Bulgarie. Elle a fui la jungle pour notre cambrousse de Tushmo. Mon nom est Daniel Guimond, j’ai 63 ans, je suis né à Montréal. Je suis au Pérou depuis trois mois et des poussières. Je suis venu ici avec la ferme intention de fonder une famille, ou d’en adopter une au pire.

Je sais ce que certains vont penser mais j’ai quatre fils. Dont un est la raison pour laquelle je me retrouve dans la cambrousse, et que je me balance de l’ayahuasca, entre autres pénitences de l’éveil spirituel réel. Je savais ou je venais, je m’étais préparé. J’ai eu toute la plandémie pour affuter mes patins.

Ekaterina elle c’est la planche à neige, tiens donc! Elle est tellement différente des hordes de nanas que nous rencontrons soit à l’auberge, ou chez nos amis à Yarinacocha. Elle est low key sur le profil, pourtant le feu aux poupes mais elle fait sa petite affaire, comme moi dans mon coin. Nous étudions, elle des heures sur l’espagnol, j’en respire les effluves depuis que chaque matin elle descend, et s’installe à mes cotés sur la grande table devant la fenetre. Elle baragouine avec son téléphone. Moi je fais semblant de m’occuper, et je bois, Je bois trop. Mais parfois dans la vie d’un type comme moi c’est trop trop boire vu mon entrainment.

Attendez de me connaitre avant de juger. Bien que j’ai mauvaise réputation, je joue dur, je parle fort droit nu pieds. Elle ne se montre pas les nichons, ne drague pas ouvertement la meute de types qui assènent les femmes quand elles débarquent. Je vois bien qu’elle me check, les autres gars tentent une feinte, toujours mon atelier elle revient. Elle est d’une beauté rare. Solide, sportive. Aventurière, pourtant elle m’a avoué qu’elle avait peur quand tour à tour je lui demandais de venir avec moi à la cienda.

La nuit nos dormons sur le toit. Elle dans un hamac, moi comme je peux. Pas loin, et glouglou j’y vais pas de main morte. Mon fils me mène la misère noire, je dois cacher les boteilles partout. Heureusement ici c’est grand. Je ne manque pas les lever de soleil, parfois elle se réveille. Parfois pas, enroulée dans une doudou rouge. Lundi.

Elle partait le lendemain et nous avions passé la semaine collé l’un à l’autre. Au point que mon associé Ismael me lancait des vannes. Si vous me connaissiez vous le sauriez, que c’est rare que fais pas s’écrouler la tour mais si jeune je me sentais weird, la femme est 10 ans plus jeune que mon plus jeune fils. À elle de se démerder tu veux un beau bébé et tu peux meme me le laisser. As-tu vu le chariot que je suis?

Pour notre dernier repas elle m’a ammené sur le port de Pucalpa. Nous avons cherché, comme je parle que dalle en espagnol, c’est elle qui a trouvé le chemin elle m’a offert du crocodile. Elle jouait à cela et meme elle n’en a pas bouffé le quart. Dégeu!… Sorry!

WELCOME TO YARINACOCHA
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