CRITIQUE- Marlowe : du cinéma élégant à l'ancienne

lundi 20 février

Une femme blonde et diablement sexy recherche son amant disparu. Une femme fatale, et une fille d'une star de cinéma, qui nous cachent toutes les deux quelque chose. Et comme nous sommes en Californie en 1939, c'est Philip Marlowe qui s'y colle pour résoudre l'affaire.

Une affaire bien tordue ou il sera  évidemment question de sexe, d'amour, d'argent et de trahison. Nous sommes à Los Angeles et dans cette ville tout le monde désire quelque chose de tout le monde.

C'est presque du cinéma à l'ancienne, une image élégante, une lumière comme dans une toile de d'Edward Hopper, une intrigue glauque bien sur, avec peu de sang mais juste ce qu'il faut de cynisme et de désenchantement devant le monde pourrissant des puissants qui dirigent la ville.

Un peu du "Faucon maltais" de John Huston, de "Chinatow" de Polanski, de "L.A Confidential" de Curtis Hanson et même pourquoi pas de " Fedora " de Billy Wilder, bref un bon vieux film à l'ancienne pour faire ronronner  de plaisir le cinéphile.

Un scénario gentiment tordu mais sans violence trash, cela pourrait être un film pour montrer aux ados dans le genre " classique film de détective" et peut-être les décider à lire du Raymond Chandler ou du Chester Himes et autres Séries noires avec détective désabusé...

Mais pour des vieux cinéphiles comme nous, Marlowe c'est aussi (c'est surtout?) une douce mais nette impression de déjà-vu..