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Maison-mère et autres histoires d'Arménie, exposition à Alfortville (94)

Publié le 01 septembre 2022 par Onarretetout

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C’est autour du livre d’Anaïd Demir, Maison-Mère (éd. Plon), qu’a été conçue l’exposition présentée en ce moment au « 148 », galerie municipale d’Alfortville. Quatre artistes, trois générations pour évoquer l’Arménie.

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À l’entrée, ce sont des oeuvres de Chouchane Kebadian, des figures dessinées à gros traits de couleurs ou en noir. Chouchane a commencé à peindre à l’âge de 75 ans, ses enfants, artistes, lui ayant offert papier et peintures sans imaginer à priori quelles oeuvres saisissantes elle en tirerait. Son fils, le réalisateur Jacques Kebadian, raconte qu’elle n’osait pas montrer ses oeuvres. Pourtant, celles-ci n’ont rien d’anecdotique, elles provoquent une forte émotion par la puissance du geste, la place du sujet dans la feuille, et la grande diversité qu’elle exprime.

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Stéphane Tesson a confié à Anaïd Demir quelques dessins évoquant l’Arménie selon un procédé qui assemble plusieurs formes : là le mont Ararat où s’est arrêtée l’arche de Noé, ici du raisin, chaque jardin arménien ayant sa vigne. Le trait semble léger mais porte les symboles sans faillir.

Virab Mouradian présente des photos qui, parfois sous l’apparence paisible de monument, de paysage, de scène de la vie font résonner dans la perception des visiteurs les drames que l’impression première ne peut dissimuler. C’est cette approche qui fait, par exemple, d’un abricotier plus qu’un symbole de paradis.

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Araks Sahakyan ouvre ses fenêtres sur le monde ; son tableau est repris dans un tapis réalisé en Arménie selon les techniques traditionnelles et ce tapis témoigne d’un savoir-faire exceptionnel. S’il reprend l’image exposée verticalement sur le mur, on le regarde d’une autre façon, l’horizontalité proposant un autre point-de-vue, une autre profondeur. Tout autour, sur les murs, des images d’une taille un peu inférieure jouent avec les mots maison-mère, qui deviennent maison-mer. On y retrouve le bateau, l’arche, mais aussi des méduses incarnant les peurs, les menaces auxquelles l’artiste se trouve confrontée. Et, de la méduse à la mythologie, il y a peu de distance, et il y a place pour Héraclès combattant l’Hydre de Lerne. La particularité des oeuvres d’Araks tient à leur format : des feuilles assemblées et qu’on peut ranger dans une valise comme si — c’est Anaïd qui le dit — il fallait toujours être prêt à partir.

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Au cours de cette exposition, la Compagnie d’en ce moment présente son travail de théâtre et musique, qu’il s’agisse de son intervention dans un Ehpad de la ville, ou de lectures plurielles.

Arnaud  Khayadjanian projettera son film, « Les Chemins arides ».

Le vernissage aura lieu le vendredi 2 septembre à partir de 18h.

Renseignements : 01 58 73 29 22.


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