L'après-midi de Monsieur Andesmas, film de Michelle Porte, d'après le roman de Marguerite Duras

Monsieur Andesmas (Michel Bouquet) dit avoir cent ans. Il est très riche et peut tout avoir : la forêt, l’étang, le village. Il est prêt à tout acheter pour sa fille Valérie (Anne Isserman). Petit à petit, nous apprenons comment les choses se nouent dans ce village. Et nous voyons la grande solitude de Monsieur Andesmas qui, lui, ne voit rien de ce que fait la vie autour de lui. Il n’y a que Valérie et l’amour de Valérie qui pèse sur son coeur et pèsera jusqu’à sa mort. Il attend, il a le temps, tout le temps. Un chien passe, une enfant (Paloma Veinstein) vient lui annoncer que son père, que Monsieur Andesmas attend, sera en retard. Puis ce sera la femme (Miou Miou) de cet homme qui viendra parler à Monsieur Andesmas. Le monde peut appartenir à qui a suffisamment d’argent pour tout acheter, l’amour ne tient pas à ça. L’amour est peut-être affaire de blondeur, d’une certaine façon d’entrer ou de sortir de l’épicerie du village. Monsieur Andesmas n’y reconnait pas sa fille.

Le violoncelle de Sonia Wieder-Atherton accompagne l’image et m’y retient entre les troncs, le bruissement des feuilles et dans les nuages.

J'ai vu ce film sur proposition de MK2 Curiosity