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L’immeuble de la rue Cavendish – T1 « Les manigances de Margaux » – Caroline Kant

Publié le 14 mars 2022 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Les éditions les Escales avec lesquelles j’adore collaborer au vu de la qualité de leurs parutions lance le catalogue « les Escales séries » dédiée aux histoires qui se déclinent sur plusieurs volumes. J’ai aussitôt été séduite par cette nouvelle ligne éditoriale et ma curiosité a été particulièrement piquée par la série française « L’immeuble de la rue Cavendish » de Caroline Kant.

Je vous dis tout de suite ce que j’ai pensé de ce premier opus…

Le livre : « L’immeuble de la rue Cavendish – T1 : Les manigances de Margaux » (ici)

L’immeuble de la rue Cavendish – T1 « Les manigances de Margaux » – Caroline Kant

Crédit photo : L&T

L’autrice : Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Le résumé : « Que se passe-t-il au 5e étage de l’immeuble de la rue Cavendish ? Margaux, la nouvelle voisine, est à peine installée qu’elle se retrouve à enquêter sur le couple qui vit au-dessus d’elle. Et tant pis si tout le monde pense qu’elle devient complètement folle !

Après une douloureuse rupture, Margaux, la vingtaine, s’installe dans l’appartement que lui prête son oncle, rue Cavendish. Proche des Buttes-Chaumont, l’immeuble ne manque pas d’animation : entre la concierge désagréable qui exige qu’on l’appelle Mme Nathalie, le vieux fou du 2e et l’insupportable gamine du 4e, Margaux trouve à peine le temps de se vautrer devant ses films d’horreur préférés ! Heureusement, elle peut compter sur ses autres voisins : Victoire, Charlotte et Markus répondent toujours présents pour débriefer autour d’un verre. Surtout quand Margaux rencontre le beau gosse de l’immeuble en face ! Mais tout se complique quand des bruits inquiétants s’échappent de l’appartement au-dessus : Margaux décide alors de mener l’enquête, au risque de se mettre elle-même en danger… »

Mon avis : La série de Caroline Kant a pour point focal un immeuble parisien et ses habitants aux personnalités variées et parfois un peu loufoques : l’immeuble de la rue Cavendish dans le 19ème arrondissement, au pied des Buttes Chaumont.

Chaque tome se concentre sur l’un des résidents et dans ce premier opus on découvre Margaux une jeune chiropractrice qui peine à se remettre d’une peine d’amour qui l’a contrainte à déménager pour s’installer dans un appartement inoccupé appartenant à son oncle au sein du fameux immeuble de la rue Cavendish. Un peu déprimée, complexée par quelques kilos, selon elle, en trop, Margaux se réfugie dans les films d’horreur, seuls moments durant lesquels elle maîtrise, paradoxalement, ses peurs.

Rapidement, elle découvre que son immeuble est une communauté dont les membres sont plus ou moins amicaux :

  • Il y a bien sûr Lou, gamine aussi attachante et précoce qu’elle est intrusive ;
  • Alphonse un vieil homme atteint de démence sénile depuis la mort de sa soeur, seule membre qui lui restait de sa famille décimée par les horreurs de la Shoah ;
  • l’exubérante Victoire, jolie musicienne à la chevelure flamboyante qui est, tout au contraire de Margaux, extravertie et volage;
  • la sévère et intraitable concierge, oeil de Moscou, qu’il ne vaut mieux pas se mettre à dos;
  • et enfin, les Marchand, le couple vivant directement au dessus de chez Margaux : lui semble rustre et autoritaire, elle – d’origine Ukrainienne – apparait craintive et taiseuse.

Margaux est le témoin involontaire de terribles disputes qui la mettent dans une situation délicate et la font s’interroger sur son rôle à jouer dans un tel contexte. Ce qui aurait pu sembler anecdotique devient, toutefois, beaucoup plus préoccupant quand Perla, la femme du couple Marchand semble se volatiliser du jour au lendemain.

Margaux se fixe alors l’objectif de découvrir ce qu’il est advenu de Perla, quitte à ce que ses amis s’inquiètent pour sa nouvelle obsession.

« Les Manigances de Margaux » a un petit air de cosy mystery à la parisienne ce qui est agréablement nouveau, ce type d’histoire se déroulant pour la plupart dans des cottages aux influences British ou dans un décor un peu provincial. On retrouve le portrait de personnages à la personnalité bien tranchée, l’esprit de communauté avec la création de liens d’amitié (ou d’inimité) entre certains protagonistes et une intrigue en quasi huis clos.

Cependant, il n’y a pas d’enquête à proprement parler, plus quelques interrogations et préoccupations de la part de Margaux, ce que j’ai trouvé dommage. Il n’y a pas de suspense et l’intrigue semble un peu trop « légère » et facile. Par ailleurs, j’ai été gênée par les personnages secondaires entourant Margaux qui la trouvent tous folle de s’inquiéter pour sa voisine dont plusieurs indices laissent pourtant penser qu’elle pourrait être victime de violences conjugales. Indifférence choquante lorsque l’actualité nous rappelle le nombre de féminicides annuels en France.

Margaux semble bien seule dans son « enquête » dont les voisins et amis de Margaux ont tous l’air de se contrefiche (plus préoccupés qu’ils sont par leurs propres petites histoires). Au fur et à mesure on comprend que la véritable histoire sera celle de l’immeuble qui semble abriter, entre ses murs, de lointains secrets.

Si l’histoire ne m’a pas particulièrement tenue en haleine et les personnages secondaires n’ont souvent agacée par leur égocentrisme et remarques parfois déplacées ; le premier tome de la série de la rue Cavendish reste distrayant et se lit très rapidement par son format et une plume facile et narrativement efficace. Au fil des pages on s’attache à cette vie communautaire au sein de laquelle la majorité des portes restent ouvertes et les voisins deviennent des membres assortis d’une famille un peu dysfonctionnelle.

En bref : Je suis, malgré quelques défauts du livre, (qui – pour rappel – a aussi pour objet de planter le décor et de présenter l’ensemble des personnages) intriguée à l’idée d’en savoir plus sur les autres habitants de l’immeuble et surtout sur la grande Histoire englobant les petites que je soupçonne nous ramener aux sombres heures de la capitale, pendant la seconde guerre mondiale. A voir donc… Je vous en dirai probablement plus prochainement.

Etes-vous intriguée par cette nouvelle série littéraire française ? Aimez-vous les livres dits de « cosy mystery »?


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