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L’enfant de février

Publié le 28 février 2022 par Adtraviata
L’enfant de février

Quatrième de couverture :

Février 1973. La ville de Glasgow est en émoi. Le corps d’une star montante du Celtic Football Club est retrouvé sur le toit d’un immeuble en construction. Le jeune homme était sur le point d’épouser Elaine, la fille d’un baron de la drogue, et les soupçons se portent rapidement sur l’un des hommes de main du truand. Une histoire de jalousie ?

Quand l’inspecteur Harry McCoy s’intéresse à ‘affaire, une spirale de violence semble l’aspirer. Tout se révèle beaucoup plus complexe et sombre qu’il ne le pensait, et l’un des ennemis qu’il doit combattre est peut-être lui-même.

Avec ce roman à la fois policier et noir, je découvre la série policière d’Alan Parks, auteur écossais qui a l’intention de dérouler douze romans (sur les douze mois de l’année) qui mettent en scène la ville de Glasgow en 1973. L’enquêteur est Harry McCoy, la trentaine, qui, dans son enfance, a été baladé de foyer en foyer d’accueil : il en a été « sauvé » par son chef, l’inspecteur Murray, père de substitution, mais il a aussi gardé des liens indéfectibles avec celui qui le protégeait des mauvais coups, son ami d’enfance Steve Cooper, qui a pris un chemin… de traverse. McCoy, qui ne craint ni l’alcool ni un rail de coke à l’occasion – et qui, c’est gênant, tombe limite dans les pommes à la vue du sang -, navigue ainsi entre le droit chemin et le côté obscur de la force, ce qui en fait un personnage complexe et attachant.

Au début de cette enquête, il revient encore fragile d’un congé de trois semaines (qui m’a fait me ruer dans une librairie pour commander le premier opus de la série, Janvier noir) et est confronté à la mort particulièrement violente d’une star du foot liée au roi de la pègre locale, Jake Scobie. Très vite, l’enquête s’oriente sur un garde du corps de Scobie obnubilé par la fille de celui-ci, Elaine. A moins d’être surpris par un coup de théâtre, le lecteur connaît donc très vite l’identité de l’assassin, qui n’en restera pas là. L’intérêt du roman est donc dans le décor, cette ville de Glasgow glaciale, ses quartiers bien marqués socialement, le monde de la nuit, de la pègre et dans la personnalité et les relations de Harry McCoy, qui va devoir se confronter à ses démons. J’ai dévoré ce roman, j’ai adoré cette lecture. Le troisième tome de la série vient de paraître en grand format chez Rivages et j’espère qu’Alan Parks ne lâchera pas son sujet passionnant !

« Elle parut étonnée.

– Lui ? C’est le type qui a pris le coup de sabre ?

McCoy acquiesça.

– Stevie. C’est un ami à moi…

– Un ami ? Tu plaisantes ? On dirait qu’il va poignarder quelqu’un d’une seconde à l’autre. J’ai eu peur, Harry ! Je ne savais pas qui c’était…

– Stevie n’est pas dangereux. Tu n’as rien à craindre de lui.

McCoy tenta de la calmer, la serra dans ses bras. Il la sentait trembler. C’était mal engagé.

– Je m’en occupe, d’accord ? C’est un copain. Il ne ferait pas de mal à une mouche.« 

« Elle soupira.
– La technique de l’Écossais de l’ouest. L’alcool résout tous les problèmes. »

Alan PARKS, L’enfant de février, traduit de l’anglais (Ecosse) par Olivier Deparis, Rivages noir poche, 2022 (Rivages noir, 2020)

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