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Critique Ciné : Slaxx (2021)

Publié le 10 mars 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Slaxx // De Elza Kephart. Avec Romane Denis, Brett Donhaue et Stephen Bogaert.

Slaxx est un film d’horreur assez surprenant et à la fois symbolique de notre société. Au travers d’une ambiance résolument années 80 où le cinéma d’horreur trouvait toutes les idées possibles et imaginables pour tuer de la façon la plus folle, Slaxx est aussi une façon de parler de notre société et ses mensonges. L’entreprise CCC dit faire des vêtements organiques, sans OGM et qui respectent les travailleurs dans les champs de coton. On sait très bien que ce n’est pas le cas et c’est le point de départ de Slaxx. D’une durée très courte (1h15), le film ne perd pas de temps à tuer de façon gore alors que le scénario, assez simpliste, tente de nous intéresser aux personnages. L’idée de créer des jeans tueurs c’est tout de même saugrenu mais diablement efficace. Elza Kephart (qui a travaillé sur les derniers X-Men) s’amuse clairement à mettre en scène cette histoire aussi folle qu’amusante. Ce qui faisait le succès des films d’horreur des années 80 de ce genre là était bien souvent le fait qu’ils poussaient le délire à son paroxysme et c’est ce que fait Slaxx, assumant du début à la fin son rôle de divertissement tout en parlant d’un sujet assez fort sur les entreprises qui cachent le travail forcé (on pourrait mettre tout ça en parallèle avec l’exploitation des Ouïghours en Chine).

Une nouvelle paire de jeans, dont la gamme s’appelle Slaxx, s’attaque aux pratiques sans scrupules d’une entreprise de vêtements à la mode. Lorsqu’une caissière idéaliste du magasin phare de la marque est témoin des morts sinistres de ses collègues par la paire de jeans, elle doit tenter de comprendre ce qui anime cet article griffé pour tenter d’arrêter le massacre.

Grâce à un casting pas forcément brillant mais suffisamment efficace pour créer des personnalités qui en font des tonnes, Slaxx s’amuse avec nous et le délire fonctionne. C’est au fond un bon film dont l’idée de départ fait mouche et est surtout exploitée de façon intelligente. Cela ne sera probablement pas votre film de chevet (ni le mien) mais si vous avez envie de vous amuser durant une période assez courte de votre soirée, Slaxx vaut le détour. J’aime bien les messages sociaux dans les films et notamment le cinéma d’horreur. Ici on parle de ces sociétés qui vendent des produits pas cher sous l’étiquette responsable alors que pas du tout. D’ailleurs, les dialogues du film sont bien plus imprégnés de sous texte que l’on ne pourrait l’imaginer. Notamment lorsqu’une employée dit « comment pouvez-vous imaginer que l’on peut vendre des produits aussi peu chers produits pour 5 dollars s’ils ne sont pas fait dans des conditions peu recommandables ». Slaxx s’amuse aussi des clichés en tout genre ce qui dans un sens fait tout son intérêt là aussi.

Note : 6/10. En bref, un film d’horreur qui rappelle cette folie des années 80 où il fallait trouver l’idée la plus folle pour tuer tout le monde.

Prochainement en France


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