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Cameroun: Le rêve brisé de Judith Yah Sunday

Publié le 13 janvier 2021 par Tonton @supprimez

En plaçant l’année 2020 sous le signe de la consolidation et de l’extension, la directrice générale de Camtel, qui s’est montrée déterminée à recouvrer au moins 95% de créances, vient d’essuyer un revers retentissant.

Le plan de stratégie 2020 de Camtel s’appuyait sur quatre éléments fondamentaux: les finances, les clients, les processus et les ressources humaines. Le premier axe refermait les objectifs suivant : la production de 115 ,2 milliards Fcfa de chiffre d’affaires ; le recouvrement d’au moins 95% des créances et la mise en place du budget programme. Trois buts étaient également à atteindre au niveau de l’axe clients : « la fidélisation d’au moins 85% D’entre eux ; la satisfaction d’au moins 80% des clients ; et le respect des exigences des cahiers de charge de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) », annonçait fièrement la Dg. Fidèle à la feuille de route tracée par sa tutelle lors de son installation, le 17 décembre 2018, le top management de Camtel s’inscrivait alors dans une politique de grandes opportunités à capitaliser pour le bien des citoyens et de ses partenaires. Des ambitions somme toutes réalisables au regard de l’expertise et de l’infrastructure technique dont dispose l’opérateur historique de téléphonie mobile au Cameroun.

Aujourd’hui, l’entreprise est présente dans quatre systèmes de câbles sous-marins dont les points d’atterrissement sont localisés dans les villes de Douala, Limbe et Kribi. Il s’agit notamment du Sat3 (South Atlantic Telecommunications Cable 3 / South Africa Far East) localisé à Douala et mis en service en 2002 avec une capacité de 88 Gbps (giga-bits-par-seconde), du Wacs (West AfricaCable System) doté d’une capacité de 14 Tbps (tera-bits-par-seconde) mis en service en juillet 2015 à Limbé/Batoké, du Ncscs (Nigeria Cameroon SubmarineCableSystems) basé à Kribi, opérationnel depuis janvier 2016 qui nourrit le réseau camerounais avec une capacité installée de 140 Gbps, et enfin le Sail (South Atlantic Inter Link), plus récente acquisition de Camtel opérationnelle depuis novembre 2018 à partir de Kribi, avec une capacité installée de 1,4 Tbps (tera-bits-par-seconde).

Pacte d’intégrité

À cet arsenal sous-marin, Camtel ajoute un backbone national composé de liaisons interurbaines et des boucles métropolitaines. Soit un point d’échange Internet à Yaoundé et un autre à Douala. Cet outil stratégique est composé d’un ensemble de sites interconnectés de câble à fibres optiques pour véhiculer à très haut débit les services multimédias d’un point du réseau à un autre. Au total, Camtel gère environ 12 000 km de câble optique sur l’étendue du territoire national couvrant toutes les dix régions du pays. Ce dispositif a contribué à la réalisation de plusieurs projets du gouvernement dont « villes intelligentes » porté par la direction générale à la Sûreté nationale, dont le centre de commandement a été inauguré le 20 août 2019.

A mettre également à l’actif de l’équipe conduite par Judith YahSunday, certaines actions fortes prises, au rang desquelles, le paiement à temps des salaires, l’amélioration des relations avec les banques et établissements financiers, la renégociation et le paiement progressif de la dette commerciale, la liquidation progressive de la dette sociale et de l’assurance des personnels, l’amélioration progressive de la qualité de service, tout comme la rédaction et la diffusion d’un code éthique et un pacte d’intégrité. La part belle est aussi faite au développement local et aux start-ups. Autant dire que ce désaveu du Minpostel vient inscrire un point noir dans les nobles ambitions que nourrissait la pauvre Dg.


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