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Anagrammes dans le boudoir, de Jacques Perry-Salkow et Laurence Castelain - illustrations Stéphane Trapier (éd. Actes Sud)

Publié le 24 novembre 2020 par Onarretetout

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Le nom de Jacques Perry-Salkow est déjà plusieurs fois apparu dans ce blog. Souvent associé à d'autres noms. C'est encore le cas cette fois. Et c'est Laurence Castelain qui succède dans le jeu des anagrammes à Étienne Klein, Sylvain Tesson et Raphaël Enthoven. Pour ces anagrammes dans le boudoir, l'auteur a choisi la compagnie d'une femme. Mais on trouve aussi beaucoup d'hommes : Balzac, Rodin, Courbet dont "L'origine du monde" devient "Religion du démon", Nietzsche et d'autres encore.

Ce jeu avec les mots n'est pas aussi innocent qu'on pourrait le penser. Que dire en effet de Roméo et Juliette ? Deux options :
- "Roméo Montaigu, Juliette Capulet", cela donne cet échange : "- J'aime trop ta gueule. - Et moi ton cul" (Anagrammes dans le boudoir)
- "La morale a toujours le dernier mot", et "Alors l'amour rend Juliette à Roméo" (Anagrammes pour lire dans les pensées)

On trouve ici "Verlaine et Rimbaud - Latin du verbe aimer" (Anagrammes dans le boudoir). Dans son ouvrage précédent, c'était "Montaigne-La Boétie - Toi, ange et noble ami" (Anagrammes pour lire dans les pensées)

Il est plaisant de lire, en guise de préliminaires, que "Mona Lisa se voit cloitrée à la maison", comme la planète entière, et que "de ce temps date la tentation de sortir sans attestation de déplacement"...

Je ne résiste pas à citer une autre anagramme de ce livre : "Le sein d'Agnès Sorel... désir sage, solennel" rappelant, bien sûr ce palindrome :"Sorel Éros", autre titre de J. Perry-Salkow et F. Schmitter.

Les illustrations qui accompagnent les textes sont de Stéphane Trapier.


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