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Critique Enola Holmes : élémentaire ma chère Millie Bobby Brown

Publié le 08 octobre 2020 par Linfotoutcourt

Enola Holmes : bonne ou mauvaise adaptation ? Sans avoir lu les livres dont est tirée l'histoire, on ne peut se prononcer sur la question. Cela ne nous a pas empêchés d'apprécier ce long-métrage familial proposé par Netflix.

Dans la veine des Sherlock Holmes de Guy Ritchie (dont nous attendons toujours la suite !), Enola Holmes souligne une ingénieuse réalisation. Loin des plans convenus, Harry Bradbeer nous propose des scènes originales allant des combats de différentes époques qui se superposent à la chute du 4ème mur qui permet à Enola de nous parler directement. Sans être réellement novatrices, ces scènes permettent au réalisateur de nous offrir une comédie rythmée tout à fait plaisante malgré son manque d'ambition.

Critique Enola Holmes : élémentaire ma chère Millie Bobby Brown
©Netflix

Destiné certainement à un public relativement jeune, ce long-métrage n'entend pas retranscrire l'univers sombre imaginé par Sir Arthur Conan Doyle. Ceci explique, en partie, les raisons qui ont poussés les scénaristes à ne pas exploiter pleinement les intrigues politiques qui se déroulent en arrière-plan de l'histoire principale. Certes, le film s'attache à montrer qu'Enola Holmes (comme sa mère) refuse de voir sa vie dictée par son genre et les règles qui lui sont imposées, mais ne profite pas suffisamment de l'occasion pour s'appuyer sur le contexte politique de l'époque.

Alors que le Royaume-Uni s'apprête à adopter une réforme visant à étendre le droit de vote masculin et que le mouvement des suffragettes se fait de plus en plus présent, l'héroïne est réduite à son rôle d'adolescente rebelle. On ne comprend d'ailleurs pas bien la nécessité d'incorporer à l'histoire ses deux frères, Sherlock et Mycroft, si ce n'est pour rappeler que la jeune fille, enfermée dans sa condition de future femme, devra s'émanciper de leur tutelle; et par extension de la tutelle masculine. Celle qui ne connaissait rien au monde extérieur - mais qui avait tout de même reçu une éducation féministe - ne peut pas encore mettre en œuvre son apprentissage au service d'une idéologie collective qui dépasserait l'engagement individuel. Espérons que les suites voulues par le réalisateur sauront rectifier cela.

Millie Bobby Brown : Alone star du film ?

Rabaissons nos exigences et gardons en tête que ce que l'on pourrait caractériser comme un spin-off des aventures de Sherlock Holmes se présente avant tout comme une comédie familiale légère. Profitons alors de la bande son, des décors et costumes sublimes, mais également (et surtout) laissons-nous porter par l'impressionnante Millie Bobby Brown qui nous conte une histoire.

Critique Enola Holmes : élémentaire ma chère Millie Bobby Brown
©Netflix

Car si nous devions ne choisir qu'une seule raison de regarder Enola Holmes ce ne serait pas pour Henry Cavill, mais bien pour la jeune comédienne qui s'est fait connaitre pour son rôle dans Stranger Things. Du haut de ses 16 ans, elle porte à elle seule le film par son talent et son naturel, s'imposant indiscutablement comme la seule actrice pouvant interpréter la petite sœur de Sherlock Holmes.

Enola Holmes est disponible sur Netflix.


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