Magazine Cinéma

Cytotoxin – Nuklearth

Par Darkstein
Cytotoxin – Nuklearth

Découverts en warm up du festival Hell over Europe II en 2018, les Wisigoths de Cytotoxin avaient mis le feu et à juste titre, Grimo étant un excellent showman doublé d’un growler assez impressionnant, et leur plaisir était communicatif.

M’étant jeté avec avidité sur leurs deux derniers albums avec grand plaisir, je ne pouvais que me précipiter sur ce troisième opus de chernobyl death metal.

Si le thème est similaire (l’impact de la catastrophe de Chernobyl), le traitement en est quelque peu différent ;

Ici, point de pig squeal. Le growl de Grimo est relativement constant d’un album à l’autre. Le groupe délaisse quelque peu les eaux putrides du brutal death metal pour lorgner vers le melodic, à l’instar d’un God Dethroned par exemple. Les hostilités sont ouvertes par « Atomb », avec un démarrage mid-tempo avant d’accélérer le rythme. La guitare s’en donne à coeur joie avec quelques soli bien placés. « Lupus Aurora », qui évoque le retour de la faune sauvage sur les ruines de Chernobyl est bien plus brutal avec cependant un passage, encore une fois, mélodique. « Uran Breath » continue dans la foulée.

« Dominus » commence par un growl bien caverneux et un riff presque indus. Chanté dans une caverne, il nous abat à la masse avant de nous traîner dans les rapides avec « Drown in Havoc » et sa batterie mitraillette. « Soul Harvester », bien massif, reprend un peu tout le bouzin : des riffs mid tempo, un growl qui descend, descend… Une batterie martiale et l’apparition du vocaliste de Beneath the Massacre. Headbang assuré.

« Coast of Lies » tape dur. Colère. « Quarantine Fortress » double les BPM… et double le chant guttural avec un featuring du vocaliste de Shadow of Intent. Faut suivre. La pause causée avec un poème en anglais / russe avec « Deadzone Anthem » repose les esgourdes avant le final éponyme « Nuklearth ». Et pour clore en beauté, l’instrumental « Mors Temporis » repose le voyageur fatigué.

En fait cet album m’a fait penser à The Unspoken King de Cryptospy qui délaissait le brutal death pour un deathcore qui avait quelque peu perturbé les fans de la première heure – en outre avec un changement de chanteur pas anodin car entre le growl putride de Lord Worm et celui plus « classique » de Matt Mc Gachy, il y avait un « gap » à franchir – et c’est sans doute pourquoi avec l’album éponyme sorti quatre ans plus tard, ils sont revenus à un gros son plus direct, plus cru et plus brutal. Sans lui retirer ses qualités, cet album est un poil trop linéaire, surtout au niveau du champ, même s’ils se sont offerts des invités qui n’apportent que peu de modulations. Allez, ce n’est que le troisième !

Tracklist

  1. Atomb
  2. Lupus Aurora
  3. Uran Breath
  4. Dominus
  5. Drown in Havoc
  6. Soul Harvester
  7. Coast of Lies
  8. Quarantine Fortress
  9. Deadzone Anthem
  10. Nuklearth
  11. Mors Temporis

Discographie

  • Plutonium Heaven (2011)
  • Radiophobia (2012)
  • Gammageddon (2017)
  • Nuklearth (2020)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Darkstein 120 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte