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Une totale disponibilité au monde

Publié le 01 août 2020 par Eric Acouphene

...Sur l’autre versant de la profondeur, la pratique méditative régulière rend disponible au monde, à sa beauté comme à ses contradictions. Elle aide à affiner son langage, à entendre les résonances entre le réel et l’intériorité, toutes « les correspondances ». Hervé Esnault, sophrologue et hypnothérapeute, met à profit les états modifiés de conscience des personnes qu’il reçoit pour leur lire un ou deux haïkus, ou l’Invitation au voyage, de Charles Baudelaire. « Je leur propose de se redire ces vers mentalement. Puis elles laissent parler leur imaginaire, se promènent dans de nouvelles manières de voir leur vie. » Pour ce public souvent contraint par le stress et l’anxiété, c’est comme une fenêtre inespérée, celle de la conscience, qui s’ouvre. « Je les encourage à garder les notes de ce qu'ils vivent à l’issue des séances, car les hàikus notamment aiguisent leur regard sur l’instant présent », se félicite le praticien.
Une totale disponibilité au monde
« Quand vous entendez le mot océan, votre cerveau active la zone olfactive, celle qui perçoit l’odeur iodée. Aussi peut-on dire d’un poème qu’il transforme votre cerveau », s’émerveille pour sa part Pierre Lemarquis, neurologue, neuropharmacologue et président de l’association l’Invitation à la beauté, qui explore la notion d’« empathie esthétique ». « Écouter de la poésie, c’est être en amont du langage comme quand on écoute une symphonie », explique-t-il. Ce refuge dans l’instant présent et les plus petits détails de la réalité aide paradoxalement à traverser les périodes agitées, ou désolantes. Ce n’est pas toujours le rêve d’un ailleurs et le désir d’évasion qui nous portent alors, mais bien plutôt l’attention au « tout devant », la conscience de ce qui est simplement là. Comme beaucoup d’autres, je l’ai expérimenté pendant le confinement. Observer sur ma petite terrasse la floraison de l’hortensia ou de l’arbre d’à côté et transformer ces instants en haïkus suffisait à colorier les jours. 
Pascale Senk
(source : La Vie)
"face à l'ocean- les pensées vont et viennent par vagues sur le rocher mon ombre soudain hors et dans le monde"
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