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L’ossuaire, Fiona Cummins

Par Antigone

L’ossuaire, Fiona Cummins

Traduit de l’anglais par Jean Esch – Titre original The collector

Vous cherchez un roman noir pour vos vacances ? Vous aimez avoir peur, mais pas de trop ? Ce roman est fait pour vous. Clara Foyle, cinq ans, a disparu depuis de nombreuses semaines. Elle a été enlevée sur le chemin de l’école. Elle est atteinte du syndrome des mains « en pince de crabe ». Le suspect est Brian Howley, connu pour son intérêt pour les corps déformés. Jakey Frith, six ans, a lui aussi été enlevé par Howley. Il souffre d’une maladie génétique rare, responsable du dédoublement des cartilages. Mais lui a pu être secouru par son père. Depuis, la famille a déménagé pour se mettre à l’abri et tente plus ou moins de se reconstruire. L’inspectrice Etta Fitzroy mène l’enquête et se désole de ne trouver aucune trace de Clara Foyle, qu’elle imagine à présent morte, tandis que Brian Howley continue à la tourmenter et à se jouer d’elle en disséminant ici et là des indices ou en rentrant par effraction dans son appartement. Non loin de là habite Saul, un adolescent un peu perdu, qui vit avec une mère alcoolique, et dont la vie va prendre encore une drôle de tournure quand elle va croiser la route d’un certain Monsieur Silver, qui souhaite faire de lui son fils spirituel… Le collectionneur (édité également chez Slatkine & Cie) était apparemment déjà un personnage du premier roman de Fiona Cummins, mais cet opus là peut-être lu individuellement. Je viens de le faire. Lorsque démarre l’intrigue, Brian Howley est sur le point de recommencer sa collection, et de faire une autre victime… J’ai beaucoup aimé ce roman, malgré son ambiance glauque. On s’attache, en tant que lecteur, plus particulièrement au personnage de Saul, livré à lui-même et déjà témoin à son âge de beaucoup de scènes traumatisantes. Mais tous les personnages sont bien campés, avec beaucoup de délicatesse. Et puis il y a la mer, en spectatrice muette, qui regarde tout ce monde s’agiter. La côte n’évoque pas ici le charme des vacances mais la pauvreté et le lieu de rendez-vous des laissés pour compte. Ce roman sera sans doute le seul roman noir de mon été (ce n’est pas mon genre préféré), mais il est véritablement de bonne facture, je vous le conseille.

Editions Slatkine & Cie – mai 2020

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Une autre lecture chez… En lisant en écrivant


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