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Les Zef et Mer au Complexe Culturel Le Cap - Plérin ( FR) - le 18 janvier 2020 - partie 1

Publié le 21 janvier 2020 par Concerts-Review

Pas inconnue, non plus, la jolie harpiste!

En 2018 tu la croises au sein de Barba Loutig, quatre filles maniant l'art de la polyphonie à la perfection.

Le premier CD de Lina, 'Toutes les filles s'appellent Jeanne' est paru la veille.

Elle débute par un instrumental épuré.

Son jeu à la harpe fait de caresses, frôlements, frottements, pincements, sur tapis de bruitages electro-acoustiques, étonne.

L'émule de Joanna Newsom combine grâce, fluidité et maîtrise, toute l'âme Celte se retrouve dans les climats créés par son toucher céleste, tu en viens même à penser au Concerto d'Aranjuez.

La voix s'élève après cinq bonnes minutes, elle entame un chant populaire combinant breton et français, il traite d'une jeune fille, de la fatalité, de la mort!

Après quelques indispensables réglages, l'artiste, fusionnant conte, chant et pièces instrumentales, s'attaque à la légende du lébérou , une créature fantastique faisant partie du bestiaire mythologique du Périgord.

Il est question de malédiction contagieuse , un récit qui doit refiler des cauchemars aux petits enfants n'ayant pas été sages.

Lina clôt son passage en narrant et jouant un autre traditionnel de Basse-Bretagne, la sombre ' Gwerz de saint Julien', terminé par un parricide accidentel.

Ici, également, on tombe sur un lièvre roux , mais aussi sur une princesse.

Au bonheur succèdent la jalousie et le crime.

20', c'est fort court, mais le travail de broderie fine a été apprécié.

Kaolila

Non, la distillerie située sur l'île d'Islay se nomme Caol Ila!

Il s'agit de cinq nanas insoumises, le tricot au coin du feu, tu oublies, les filles pratiquent un rock breton âpre et corrosif.

Elles déclinent leur identité: Marion Gwenn - chant, percussions/ Arzela Abiven - chant, percussions/ Danielle Titley - chant, banjo/ Nicola Hayes - violon et Hélène Brunet - guitare, stompbox.

Pardon?

Oui, elles ont toutes une carte de visite fournie, Marion est comédienne, elle fait parie de Kanevedenn, une troupe qui concocte du théâtre chanté pour enfants/ Arzela, Miss Safran, comme sa copine Marion et une autre sorcière, chante sur la B O du court-métrage Anna Jaouen/ Danielle, l'anglophone, fait partie du trio Hayes and Titley's/ Nicola, from Australia, est la Hayes du trio, elle a sorti un album avec Hélène Brunet, que tu as vue aux côtés de Nolwenn Korbell, l'an dernier.

Pour les jouvencelles, tu es prié de sonner à une autre porte.

Un premier titre breton ' Caolila' est envoyé dans nos gencives, trois voix turbulentes, un banjo sobre, un violon Papa John Creach et, en notes stridentes, la guitare/slide mordante d'Hélène.

Il ne t'en faut pas plus pour être subjugué.

T'as beau être Marie Stuart, Queen of Scots, une femme, même faisant partie de la noblesse, c'est de la merde.

Consulte son pedigree!

Les filles enchaînent sur une histoire de couple ( ? Istor Karantez?) , l'homme et la femme ont fait connaissance au bar, ce qui ne promet rien de bon.

Aux sonorités celtiques viennent se greffer des touches orientales pas désagréables.

Une dernière tranche, épique, narre les mésaventures amoureuses tumultueuses d'une fille dépucelée dans la R21 de papa,, elle traverse une période de nymphomanie pour finir sur une relation homosexuelle.

Le kama sutra en breton est aussi acrobatique que celui attribué à Vâtsyâyana.

Une joyeuse bande de cinglées!

Pause!


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