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Genocidal Organ de Project Itoh

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete
Genocidal Organ de Project Itoh

Nombre de pages : 320 pages
Éditeur : Pika Roman
Date de sortie : 20 mars 2019
Collection : Science-Fiction
Langue : Français
ISBN-10 : 2376320119
ISBN-13 : 978-2376320111
Prix éditeur : 16,95€
Disponible sur liseuse : Non

De quoi ça parle ?

Dans un futur proche, dix ans après la destruction de Sarajevo par une bombe atomique de fabrication artisanale d'origine terroriste, les pays développés se sont transformés en sociétés sous très haute surveillance. Chaque État applique un contrôle sévère des données personnelles de ses citoyens, via un système de puce électronique sous-cutanée imposé. Les pays en voie de développement, eux, sont en proie aux guerres civiles incessantes. Les États-Unis créent alors une nouvelle armée de renseignements, dont la mission principale est l'élimination des criminels de guerre où qu'ils soient.
Clavis Shepherd, capitaine de cette armée d'un genre nouveau, reçoit l'ordre d'assassiner un certain John Paul, citoyen américain accusé de provoquer et d'entretenir des situations génocidaires dans les pays du tiers-monde...

Mon avis

Si j'étais passée complètement à côté de The Empire of Corpses du même auteur, écrit à deux mains avec Toh Enjoe, j'espérais que s'agissant de Genocidal Organ, il allait en être autrement. Force est de constater qu'avec ce nouveau roman, l'univers complexe de Project Itoh me donne une nouvelle fois (mais beaucoup moins quand même) pas mal de fil à retordre, et quelques nœuds au cerveau .

Le commandant Clavis Shepherd fait partie de l'unité des forces spéciales américaines autorisée à perpétrer des assassinats commandités . Pour le dire bêtement, c'est un chasseur de têtes qui tue, sans se poser de question, en se contentant simplement d'obéir aux ordres qu'on lui donne.

Alors qu'il part une nouvelle fois sur le terrain avec son équipe, il est loin de s'imaginer que John Paul , la cible qu'il est censé éliminer, et qui va leur donner à tous bien du grain à moudre, va chambouler son existence et remettre en question bon nombre de ses convictions .

La scène d'introduction nous plonge d'entrée de jeu dans une atmosphère glauque, morbide et malaisante . Le lecteur évolue dans un monde divisé en deux : d'un côté, on retrouve des individus qui ont accepté de sacrifier leur vie privée et leurs données personnelles , d'être constamment, par le biais d'une puce implantée sous leur peau, suivis à la trace, quoiqu'ils fassent, où qu'ils aillent, quoiqu'ils mangent, en échange d'une protection contre le terrorisme. La liberté est pour eux une valeur d'échange . De l'autre, des pays du Tiers-Monde déchirés par des génocides et des tueries de masse , qui enrôlent à tour de bras des enfants-soldats, violent, pillent, détruisent.

Project Itoh nous livre ici un roman introspectif et plonge son lecteur dans la tête du soldat, en l'invitant à partager ses états d'âme. Le commandant Sheperd est un personnage torturé en état de réflexion permanent sur des sujets très divers et philosophiques comme la vie, la mort, la liberté, l'éthique, la morale, les émotions, la culpabilité ... Au fil des pages, on suit ainsi le cheminement et l'évolution de sa pensée.

J'ai parfois eu des impressions de lourdeur avec ces passages introspectifs, ce qui ne rendait pas forcément la lecture agréable, parce qu'ils avaient tendance à venir casser le rythme du texte ou à intervenir à des moments où j'étais plutôt bien immergée dans le récit.

Genocidal Organ est donc à mon sens un livre complexe, parfois très pointu mais toutefois intéressant qui mérite sincèrement plusieurs lectures pour en saisir vraiment tout le sens et la subtilité.

Genocidal Organ de Project Itoh

16,95€

Genocidal Organ de Project Itoh

On aime moins :

    Des passages introspectifs et réflexifs intéressants mais qui alourdissent parfois le texte

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