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Le basket source de solidarité internationale

Publié le 29 décembre 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
En 2008, c’est aux abords d’un terrain de Dhaka au Bangladesh, que quatre joueurs – Français, Australien et Bangladeshi – décide de lancer le "concept". L’idée initiale était de financer un voyage, en mettant en place des tournois de basket à destination des jeunes en difficultés dans le pays. Mais rapidement, les frontières s’élargissent. Aujourd’hui, on trouve une antenne au Bangladesh, en Australie, aux Philippines, au Sénégal, et en France.

Dans l’Hexagone, l’association loi de 1901, travaille autour de 3 axes. La pratique sportive d’abord. L’association cherche à diffuser la pratique du basket avec l’organisation de nombreux tournois ouvert à tous. Deux d’entre eux, le tournoi de Noël et la Summer Ligue, connaissent un succès auprès des joueurs. Via ses actions, la structure cherche aussi à favoriser la cohésion sociale. En effet, le sport devient un moyen de lutter contre les préjugés et de rendre accessible la pratique d’une activité sportive à des personnes qui de primes abords ne pourraient y avoir accès. C’est dans ce cadre que sont notamment organisés le tournoi dunk sur les préjugés ou encore l’activité Ramène ta copine – accès au sport aux filles - et bouger ensemble – accès au sport aux personnes souffrant de sédentarité ou avec de problème de surpoids.

Comme aux origines, l’association continue aussi de promouvoir la solidarité internationale en organisant des séjours à l’étranger. Le dernier en date a conduit Pauline, Céline, Justine, Alicia, Estelle, Mokhtar, Valentin, Massiga, Lenny, Benjamin et Younes, onze jeunes de 18 à 25 ans, en Tanzanie. Pour l’association, ce séjour entre dans le cadre d’un "parcours citoyen". Un nouveau projet qui a fêté ses un an d’existence. Celui-ci offre la possibilité à un groupe de jeune d’intégrer l’association afin de découvrir toute l’étendue de son action. "Au départ, il s’agit d’un choix de parcours individuel" précise Céline, une des coordinatrices Big Bang Ballers France, "chaque jeune choisit son axe d’action et va participer à l’organisation de certaines de nos actions au niveau local ". Par la suite, l’individualité se transforme en travail de groupe.

Après avoir assimilé les valeurs associatives, et acquis quelques bases organisationnelles, les jeunes vont gérer et organiser leur séjour. La destination est libre. Pour le dernier voyage, avant de trancher sur la Tanzanie, le Kenya, la Turquie, ou encore les Philippines ont été proposés. Peu importe le pays, la finalité est la même : partir à la rencontre des populations locales, et grâce au basket, partager savoirs et savoirs-faire. Pour cela, il faut toujours un partenariat avec une association sur place. Un moyen de faciliter la communication dans des pays où le français et l’anglais ne sont pas maîtrisés par tous. Ce partenaire local est aussi un appui organisationnel, pour l’hébergement et surtout l’accès aux différents publics et aux structures.

En Tanzanie, c’est avec l’ONG Sport Charity Mwanza (SCM) que les BBB ont travaillé. Le premier contact a été facilité par Estelle, l’une des participantes au voyage qui avait quelques connaissances sur place. Mais ce n’est pas ça qui a convaincu le groupe de travailler avec cette association. C’est plutôt la convergence de leurs idées. Cette association utilise le sport comme moyen d’action pour l’accès à l’éducation. Les nombreux bénévoles, et les membres salariés, se chargent de récolter des fonds pour construire des terrains et accompagner les structures locales dans leur utilisation. En général, c’est toujours près d’une école que le terrain est construit. L’association étant alors présente pour aider les professeurs à mettre en place des activités physiques, principalement du foot, du basket, du volley et du net ball. C’est donc principalement une action en faveurs des jeunes (enfants et adolescents) mais les adultes peuvent aussi en profiter. Lorsque les Big Bang Ballers vont à l’étranger, ce n’est jamais pour de simples visites touristiques. Pour chaque voyage, il y a une finalité solidaire, voir même humanitaire. Sur place les jeunes ont toujours un objectif précis. Il peuvent par exemple participer à la création, ou a la rénovation de terrain, ou tout simplement organiser, comme cette fois-ci, des tournois de manière à rassembler. Bien évidemment, ces temps de jeu ne se déroule pas dans les quartiers huppés. Il s’agit de quitter son confort pour se rendre dans des endroits où la culture est bien différente du mode de vie occidental. Sur place, le sport devient une langue internationale qui permet de comprendre et se faire comprendre. Chacun partage son expérience, et s’enrichit en apprenant de l’autre. Au delà du sport, ce sont des valeurs humaines qui sont défendus, celle du vivre-ensemble et de l'entre aide.

Avant le départ vers le continent africain, les jeunes se sont donc préparés. Il ont eu droit à une séance "culture" avec un intervenant spécialisé afin "de découvrir un peu le fonctionnement de la vie locale, et surtout d'apprendre ce que l'on peut faire ou non car d'un pays à un autre la culture est différente, et parfois une chose simple pour nous peut déclencher le mécontentement de nos hôtes". Pendant des mois, ils ont aussi organisé le séjour. Ils sont notamment allés à la recherche de fonds en se plongeant dans l’administratif et le politiquement correct pour convaincre les financeurs de l’intérêt de leur projet. Et quand ils se sont rendu compte qu’ils pouvaient faire plus, ils ont même pris le temps de vendre des crêpes ou de confectionner et vendre des t-shirts à l’effigie de leur projet. Ils se sont aussi réunis à plusieurs reprises, de jour comme de nuit, pour tout prévoir même si finalement "sur les 10 jours sur place seul 2 se sont déroulés comme prévu. Le reste du temps, entre annulations, absences de participations ou au contraire forte participation, c’était de l’adaptation de dernière minute".

Parmi les grandes surprises, la différence de culture et de conditions de vie. Sur place, les jeunes ont dû vivre sans eau courante et accepter de longues et soudaines coupures d’électricité. Lors de leurs visites, le fonctionnement des écoles et orphelinats les a aussi surpris. "Dans les écoles, il y a jusqu’à 200 élèves dans les classes, l’enseignant s’occupe de ceux qui veulent apprendre, les autres attendent simplement la fin de la journée. Quant aux orphelinats, on y croise jusqu’à 12 enfants par chambres ! ". Autant d’éléments qui ont fait prendre conscience "de la chance de vivre là où on est, avec beaucoup de confort par rapport à certaines autres zones du monde". Quant à la pratique du basket, même si le sport est le même, les conditions de jeu pas vraiment. "Pour nous, Européens, même si nous avons aussi l’habitude des terrains d’extérieur, les matchs ont été difficiles avec la chaleur, terrains glissants, et surtout l’absence de point d’eau". La différence réside aussi dans le confort individuel des joueur. "Alors que nous avons tous des baskets, même plein de baskets, certains enfants sont venus jouer en tong d’autres avaient des chaussures. Au moment de jouer ceux en basket les partagent à tour de rôle ou parfois, ils jouent avec une basket et une tong… du jamais-vu en Europe ! ". Sur les terrains, on manque d’équipements, de matériels, et de moyens humains, et pourtant, on se débrouille pour partager les valeurs du sport, toujours dans la joie et la bonne humeur. Pendant que les joueurs jouent, aux abords les nombreux supporters chantent. Et même si, comme dans n’importe quel match, les équipes s’affrontent, rien n’est plus présent que le fair-play. Sur les terrains comme dans la vie, c’est l’harmonie parfaite entre les Tanzaniens. Une chose a d’ailleurs surpris les jeunes Français. À chaque fin de match, tout le monde se réunit au milieu du terrain pour un temps de prise de parole et d’écoute. Un temps d’échange pour se libérer de la pression du match, qui s’achève par une prière collective, peu importe la religion, tout le monde est uni !

Et les "amis européens" ont fait partie de la famille tanzanienne pendant leur séjour à tel point qu’à l’heure du départ, la séparation a été difficile. "Nous ne réalisons pas encore vraiment l’expérience unique que nous avons vécue. Pourtant, chacun se rend déjà compte que nous avons grandi durant ces 12 jours et qu’une part de la Tanzanie sera à jamais dans notre tête et notre cœur. Certains ont déjà l’idée de revenir dans un coin de leur tête, d’autre garderont un souvenir époustouflant de ce pays. Dans tous les cas les Big Bangs Ballers ont tout donné et espèrent que leur passage a permis de contribuer positivement au développement du sport en Tanzanie " ont-ils écrit à la fin de la dernière newsletter envoyé à leurs partenaires. Croire en la magie de Noël est impératif! On n’a pas le choix, c’est une question de survie. Il faut croire en la magie de Noël et en ses trêves qui ne riment pas toujours avec grève.   Sans trêve disions-nous plus d’espoir. Alors qu’une... https://www.podcastjournal.net/tags/UE/ En 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale une grande partie de l’Europe est détruite... Podcast (21.01 Mo) Fondée en 2014 à Paris, Kino Visegrad est une association francilienne de promotion des cinéma... Podcast (6.21 Mo) Benoit Biteau est premier en tout. En 2010, il est le seul agriculteur bio élu conseiller régiona... Podcast (1.6 Mo) Podcast (1.84 Mo) Podcast (675.3 Ko) Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population... De nombreux secteurs professionnels ont prévu de faire grèves, principalement dans les transports... Le plus célèbre des numéros 2 a effectué son dernier tour. Celui qui symbolisait le sport dans ses... Toutes les brèves http://www.esj-paris.com/ #

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