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Les soeurs Brontë de Laura EL MAKKI

Par Lecturissime

Les soeurs Brontë de Laura EL MAKKI

Pour trouver "La force d'exister", les sœurs Brontë ont dû mener un combat quotidien : que ce soit contre la maladie, cette tuberculose insidieuse qui leur enlève leurs proches un à un, que ce soit contre des établissements scolaires insalubres, aux méthodes violentes, que ce soit contre la pauvreté qui les guette sans cesse, contre leur condition de femme qui jette un discrédit sur leurs écrits... Mais grâce à l'art, à une ébullition continuelle autour de la création littéraire, les trois soeurs luttent et s'émancipent des aléas de l'existence :

"L'écriture leur apprend ce qu'est la puissance. Si la force peut manquer contre le froid ou la maladie, elle s'exerce et se déploie grâce aux mots. Pour les Brontë, qui ont supporté la mort et tente chaque jour de l'esquiver, écrire est une manière de persévérer, au sens spinozien du terme : de continuer à vivre de manière active, de "durer" avec la certitude que l'action - la création - sauve de l'inertie dangereuse, de l'espérance vide."

Laura El Makki revient ici sur leur parcours dans le presbytère paternel, dans les landes du Yorkshire 1836, jusqu'à la publication sous pseudonymes masculins de leurs œuvres : Les hauts de Hurlevent, Jane Eyre ou encore la recluse de Wildfell Hall. Elle mentionne aussi Branwell, le frère si prometteur mais aux prises avec ses démons... Au fil du récit, certaines dissensions entre les sœurs apparaissent aussi :

"La maison des Brontë était un drôle d'endroit. On partageait des rêves, on écrivait des chefs d'œuvre, mais on cachait aussi aux autres - aux aimés- qui l'on était vraiment."

Malgré tout, leur amour de l'écriture transcende leurs différences et les porte vers la reconnaissance qui les sauvera de la précarité.

Les soeurs Brontë de Laura EL MAKKI

Ce que j'ai moins aimé : Le lyrisme du style du début de la biographie s'efface peu à peu, c'est dommage.

Bilan : Une biographie passionnante qui éclaire le destin de ces femmes hors du commun.

Des soeurs Brontë : Mon préféré est de Charlotte (lus 5 fois), puis La dame du manoir de Wildfell Hall de Anne, mais Les Hauts de Hurlevent de Emily, lus à 20 ans, m'avaient déçus, et enfin même déception pour Agnès Grey


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