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Le Grand Nord-Ouest de Anne-Marie GARAT

Par Lecturissime

Le Grand Nord-Ouest de Anne-Marie GARAT

"Je crois juste qu'au milieu de l'obscurité insensée de la vie il y a des bouées, des falots, des feux de camp allumés, des noms, un regard, je m'y suis accrochée."

A la mort de son mari, Lorna del Rio quitte en urgence la vie dorée qu'elle menait à Hollywood, emmenant dans son sillage la petite Jessie, six ans. Elle rejoint le Grand Nord Ouest du Yukon et de l'Alaska, suivant une carte mystérieuse aux yeux de la fillette qui suit aveuglément sa mère. Le caractère fantasque et volontaire de cette femme qui n'hésite pas à faire usage de son colt, les mènera jusqu'aux confins des forêts, là où les indiens ont élu domicile...

Quel secret cache la belle Lorna ? Pourquoi le FBI a-t-il dû intervenir ? Quinze ans plus tard, Jessie revient vers Bud Cooper qui a joué un rôle non négligeable dans son histoire, et lui raconte les aventures improbables qu'ont vécues Lorna et Jessie.

Ce roman d'aventures mené par une plume remarquable nous emporte aux frontières de la mémoire et, auprès de la jeune Jessie, les questionnement sur l'identité et la parenté affleurent. Ses expériences, ses rencontres, comptent finalement davantage dans sa vie et sa construction que ses véritables origines. C'est auprès de Kaska l'indienne et d'Herman qu'elle grandira et posera les jalons de ce que sera son esprit. A travers la rencontre avec l'autre, si différent, à travers l'échange, la petite Jessie grandit et se construit.
Ce que j'ai moins aimé : J'ai préféré la première partie consacrée à la fuite de Lorna et Jessie, plus que la deuxième durant laquelle Bud et Jessie reviennent sur les lieux de l'aventure, partie comportant plus de longueurs et bien moins rythmée.

Bilan : Un beau roman d'aventures nous emportant sur la piste des trappeurs et des chercheurs d'or !

"Alors, je n'avais pas conscience de ces beautés, seulement du calme souverain, de l'immobilité de toutes choses immuables qui nous gagnaient jusqu'à le devenir nous-mêmes, immobiles, immuables, tels de vieux totems attendant que réchauffent la gamelle de haricots au lard et le café, membres transis, courbatus par l'interminable journée de route."


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