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Brockhampton « Iridescence » @@@½

Publié le 21 septembre 2018 par Sagittariushh @SagittariusHH
Brockhampton « Iridescence » @@@½ - Hip-Hop/Rap

Brockhampton « Iridescence » @@@½

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Véritable phénomène de 2017 avec la trilogie SATURATION, la troupe était bien partie pour déferler sur 2018 et leur première sortie en major, après contractualisation avec Sony contre plusieurs millions de dollars, était très, très anticipée. L’album devait s’appeler Team Effort mais les accusations d’agression sexuelle à l’encontre du membre Ameer Vann étaient parties pour faire de la mauvaise publicité autour de Brockhampton. Les plans de sortie ont été bouleversés et c’est Iridescence qui est sorti à la fin de l’été. Le soufflé est-il retombé?

Ébranlés, il fallait se remotiver, reprendre la route et tous restés soudés. Alors le collectif texano-californien emmené par Kevin Abstract est parti enregistrer ce quatrième album à Londres, dans le mythique Abbey Road Studios, et à l’autre bout du monde, Hawaii. En sont ressortis des morceaux… vraiment particuliers. Chaque volume de SATURATION avait sa propre tonalité. Suivant ce postulat, Iridescence a la sienne : des instrumentaux nappés de synthés dissonants, à base d’électro très industrielle et minimaliste, en courant alternatif avec du gros beats carabinés accompagnés de pianos. Mais comme le démontre « THUG LIFE » qui succède à « NEW ORLEANS » sur le même beat, les mélodies sont bien présentes et même du gospel. Juste « THUG LIFE » et « SAN MARCO« , quand Bearface sort la guitare.

La construction de morceaux suit le même procédé que sur les précédents albums, c’est-à-dire que chacun des membres, les Kevin Abstract, les Matt Champion, Merlyn Woods, Dom McLennon, etc etc… apporte sa contribution à sa manière, avec son énergie, pour édifier I’album. Dans le principe, ça reste participatif, un chao organisé comme les Odd Future à leurs débuts en moins dégueulasse. La contrepartie de ça, plus une homogénéité sonore prononcée, font que le groupe a perdu de sa capacité à surprendre sur Iridescence. Les irrégularités demeurent présentes de même que quelques sursauts bien sentis (« VIVID« , « DISTRICT« , le beat ronronnant de « HONEY » rappelle celui d’un certain hit « Without Me » d’Eminem), des coups d’éclats qui contrebalancent des parties trop polies et schémas redondants.

En somme Brockhampton poursuit sur leur dynamique et annoncent d’ores-et-déjà deux prochaines sorties, Puppy et Team Effort qui est repoussé pour 2019. Les principaux motifs d’inquiétude quant à leur capacité de rebondir se dissipent mais le plus difficile reste à venir : maintenir leur créativité à leur meilleur niveau et évoluer. À raison de deux albums de programmés par an sur trois ans, c’est un vrai challenge.


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