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Mon antifascisme

Publié le 03 mai 2017 par Mister Gdec

Mon antifascisme

(je me suis permis d’agrandir mon badge sur twitter, certains n’ayant visiblement pas les yeux en face des trous et  particulièrement durs de la comprenette… Ya écrit quoi là dessus ? Et vous voudriez qu’on vote pour Macron ? M’enfin ? )

L’abstention, « trahison de l’antifascisme » ?

3 mai 2017

Une connaissance a fait circuler sur les réseaux sociaux un texte simple, clair et direct pour répondre à celles et ceux qui tentent de faire de l’abstention une trahison de l’antifascisme. C’est juste du bon sens, diront peut-être certainEs, mais par les temps qui courent, on pense que ça va mieux en le disant !

Mon antifascisme

Mon antifascisme

source de l’illustration : propositions du PS, ici

Ce n’est pas moi qui le dit, ni le Front de gauche,  qui est le seul parti à proposer un revenu maximum, mais l’OCDE :

Société: Les gouvernements doivent s’attaquer au fossé record qui sépare les riches des pauvres, selon l’OCDE

 Le fossé qui sépare les riches des pauvres dans les pays de l’OCDE est au plus haut depuis plus de 30 ans, et les gouvernements doivent agir sans délai pour combattre les inégalités, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

« Toujours plus d’inégalité : pourquoi les écarts de revenus se creusent » constate que dans la zone OCDE, le revenu moyen des 10 % les plus riches représente aujourd’hui environ neuf fois celui des 10% les plus pauvres.

L’écart de revenus s’est creusé jusque dans des pays de tradition égalitaire comme l’Allemagne, le Danemark et la Suède, passant de 5 à 1 dans les années 80 à 6 à 1 aujourd’hui. Il est de 10 à 1 en Corée, en Italie, au Japon et au Royaume-Uni, et toujours élevé de 14 à 1 aux États-Unis, en Israël et en Turquie.

Au Chili et au Mexique, les revenus des plus riches restent 25 fois supérieurs à ceux des plus pauvres – record de la zone OCDE –, mais ont fini par entamer un recul.

L’inégalité de revenus est beaucoup plus élevé dans certaines grandes économies émergentes en dehors de la zone OCDE. Avec un écart de revenus de 50 à 1, l’écart de revenus du Brésil demeure beaucoup plus marqué que dans le monde industrialisé, mais a nettement faibli au cours de la décennie écoulée.

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>> Télécharger les données en format Excel

Lors du lancement du rapport à Paris, Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, a déclaré : « Le contrat social commence à se lézarder dans de nombreux pays. Cette étude balaie l’hypothèse qui voudrait que les bienfaits de la croissance économique se répercutent automatiquement sur les catégories défavorisées et qu’un surcroît d’inégalité stimule la mobilité sociale. Sans stratégie exhaustive de croissance solidaire, le creusement des inégalités se poursuivra ».
Les inégalités croissantes de salaires et de revenus du travail ont été le principal facteur de creusement de l’écart, car les travailleurs très qualifiés ont davantage tiré parti du progrès technologique que les moins qualifiés. Les réformes visant à stimuler la concurrence et à renforcer la capacité d’adaptation des marchés du travail, favorables par exemple au travail à temps partiel ou à l’aménagement du temps de travail, ont aiguillonné la productivité et ont permis d’augmenter le nombre de retours à l’emploi, notamment parmi les femmes et les faibles rémunérations. Mais la progression du temps partiel et des emplois faiblement rémunérés a elle aussi creusé l’écart salarial.
Les dispositifs fiscaux et de protection sociale jouent un rôle majeur d’atténuation face aux inégalités nées du marché, mais, dans maints pays, ont perdu de leur pouvoir redistributif depuis le milieu des années 90. C’est principalement du côté des prestations sociales qu’il faut en chercher la raison : leur baisse, le resserrement des critères d’octroi afin de contenir les dépenses de protection sociale, l’incapacité à aligner la croissance des revenus les plus faibles sur la tendance générale grâce aux transferts ont été autant de facteurs de dégradation des résultats obtenus.

De ce fait, le dispositif de protection sociale a perdu de son efficacité dans la réduction des inégalités, dans la plupart des pays, depuis ces 15 dernières années.

Un autre facteur a été une baisse des taux d’imposition maximal pour les personnes à revenu élevé.

« Le niveau élevé et la progression des inégalités n’ont rien d’inéluctable », a indiqué M. Gurría. « Notre rapport montre clairement que l’amélioration de la qualification de la main-d’œuvre est de loin l’instrument le plus puissant pour contrer cette progression. Les investissements dans les individus doivent débuter dès la prime enfance et se poursuivre tout au long de la scolarité et de la vie active ».
L’OCDE souligne la nécessité pour les gouvernements de réviser leur fiscalité afin que les plus nantis assument une part équitable de la charge fiscale. Selon son rapport, ils peuvent pour cela relever les taux marginaux d’imposition des individus riches, mais aussi améliorer le respect des obligations fiscales, éliminer des abattements fiscaux et réévaluer le rôle de l’impôt vis-à-vis de toutes les formes de patrimoine.

Téléchargez les notes par pays (deux pages) pour l’Allemagne (en Allemand), l’Australie, le Canada, l’Espagne (en espagnol), les États-Unis, la France (en Français), l’Italie (en Italien), le Mexique (en Espagnol), le Japon  (en Japonais), le Royaume-Uni.

De plus amples informations sur ce rapport, dont un résumé de quatre pages, sont disponibles à l’adresse www.oecd.org/els/social/inegalite.

Les journalistes souhaitant d’autres informations ou un exemplaire du rapport sont priés de prendre contact avec la Division des médias de l’OCDE à l’adresse [email protected], ou d’appeler le + 33 (0)1 45 24 97 00.

Source de l’article : OCDE, ici.

Sur le sujet, lire aussi cet excellent article de Jean Gadrey.

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A en croire ce qu’on lit dans les médias dominants, y compris « de gauche », ne pas appeler à voter Macron serait une trahison de l’antifascisme. Comment expliquer alors qu’aucune organisation antifasciste n’appelle à voter Macron ? C’est quand même étrange : les gens qui luttent contre le FN depuis des années, sur tous les plans, de manière infiniment plus conséquente que les éditorialistes donneurs de leçons, n’appellent pas à voter Macron. Bizarre ? Non, pas bizarre. Ce que prouvent ces attaques à l’emporte-pièce contre les abstentionnistes, c’est que leurs auteurs ne connaissent rien et ne comprennent rien à l’antifascisme.

L’antifascisme, ce n’est pas construire des fronts électoraux, en tout cas pas avec n’importe qui. Aucun bulletin de vote n’a jamais empêché et n’empêchera jamais l’extrême droite de continuer à contaminer la société. Au contraire, ce sont les politiciens que ces bulletins de vote légitiment qui sont les meilleurs agents de l’extrême droite. Depuis 30 ans, les partis de gouvernement récupèrent les idées du FN et mettent en œuvre des politiques sécuritaires et racistes. Il ne saurait y avoir de front antifasciste avec ces partis, pas pour ceux qui mènent concrètement la lutte antifa et se font réprimer toute l’année.

Mon antifascisme

Vous voulez vous engager dans la lutte antifasciste et lutter contre le Front national et ses idées ? Ce n’est pas par un bulletin Macron que vous le ferez. Allez plutôt voir La Horde, les collectifs Action Antifasciste ou le Mili. Ca veut pas dire que l’inverse est vrai et qu’il faudrait s’abstenir, d’ailleurs ce n’est pas à ça que ces groupes ou que le mouvement « Ni patrie ni patron » appellent. Mais dire que l’abstention serait une trahison de l’antifascisme, c’est un mensonge grossier, relevant de l’ignorance ou de la manipulation. Ce qui est une trahison de l’antifascisme, par contre, c’est de rendre les abstentionnistes responsables de la montée du FN. pour mieux dissimuler les responsabilités de l’extrême droite, de ses réseaux, et des partis, médias et patrons qui se servent d’elle.

Alors que celles et ceux qui veulent voter Macron le fassent. Mais ne laissons pas croire que le faire ou y appeler donne un brevet d’antifascisme.

source

Vous me voyez ravi de lire ce texte, et de le partager. je ne me sens pas seul à crier ma révolte devant ce monde si  hypocrite. Les textes démontrant à quel point le beau front républicain est une grotesque mascarade ne cessent d’éclore un peu partout, quand bien même la presse aux ordres essaie d’étouffer cette voix discordante là.  Voir une telle unanimité dans une  presse qui prétend « faire barrage contre le FN » alors que les mêmes nous crachaient à la figure leurs unes dégueulasses, voilà qui ne manque pas de piquant. S’ils peuvent faire taire ceux qui ont beaucoup à perdre, ils ne peuvent pas grand chose contre ceux qui n’ont déjà plus rien. Nous ne saurions être les instruments complaisants d’un système qui nous broie.  Et nous n’avons pas à choisir quelle main nous frappera : nous la mordrons l’une et l’autre.

Mais écrivant cela, voilà que j’éprouve le besoin, pour que les moins au fait de la chose comprennent  mieux,  de définir mon antifascisme personnel, tel que je le conçois, faisant face et même attendant les critiques, qui elles seules font avancer comme ce  fut autrefois le cas grâce à un  déclic salutaire bien que fort désagréable sur l’instant. C’était l’époque où j’écrivais que j’étais un antifa qui n’aimait pas les antifas, en contre-réaction.  Pourtant, parfois, sans secousse, on n’avance pas.  La suite m’a démontré que j’avais encore du chemin à faire, en effet, et tout un monde de représentations personnelles à déconstruire, de liens à creuser, des causes à étudier. Militant alternatif et anti-raciste depuis longtemps, engagé dans de nombreuses luttes sociales et environnementales, j’ai tout d’abord été plus présent dans le champ associatif que politique, pour une raison d’efficacité, d’efficience sur le monde réel, en rapport à ma principale préoccupation : les plus fragiles, les pauvres, les précaires, les sans voix. Venant d’un milieu ouvrier, je leur devais bien cela, plutôt que de renier y compris professionnellement mes origines. Puis au moment de l’arrivée au pouvoir de sarko, j’ai senti le vent tourner, et la politique, si je ne m’occupais pas d’elle, s’occuper de moi. La suite ne m’a pas démenti : les coupes sombres dans les dépenses sociales ont été sans précédents, foi de travailleur social. C’est alors que j’ai conçu l’idée de ce blog, pour réagir et y consigner l’état de mes réflexions et de mes propres luttes, des empreintes de l’époque en moi, de mon évolution politique. Je me suis tout d’abord engagé au Front de Gauche via le PG, puis Ensemble. Mais mon combat antiraciste m’est devenu plus important, essentiel, rendu plus nécessaire par le contexte, détestable.  Et de l’anti-raciste que j’étais,  j’ai évolué vers l’antifascisme. Pourquoi ? Parce que lutter contre le racisme, c’est aussi  tenter d’en comprendre les raisons, les vecteurs de transmission, le mécanisme à l’œuvre… Celui d’une domination, de pouvoirs permettant des discriminations, des actions autoritaires, des  attitudes machistes, sexistes, homophobes, virilistes et globalement anti-sociales. Ce système est de même nature et de même fonction que celui qui oppresse jusqu’à l’étouffement les travailleurs.ses, les démuni(e)s, les sans voix qui me sont cher-e)s. Il porte un nom, et un visage, et nous le connaissons tous. Il peut se permettre, parce qu’il a le pouvoir et l’argent, de faire ce qu’il veut, quand il veut, où il veut, tant qu’il a les moyens d’acheter le silence. Pourquoi y a-t-il tant de convergence entre des militants venant de champs si différents ? Ils sont antiracistes, contre les violences faites aux femmes, féministes, anticapitalistes, pour la défense des droits LGBT, défenseurs de la culture pour tous, de l’éducation populaire, de l’art non élitiste, combattent les agresseurs de l’environnement, les violences envers les animaux, et tous convergent vers le refus de l’arbitraire, de l’injustice, d’un autoritarisme, père nourricier de tant de violences et de discriminations qui nous sont devenues intolérables. Son masque est d’argent, l’un des seuls moteurs que semblent avoir trouvé tous ces gens qu’ensemble nous combattons. On les connait bien, ils  sont en train de dicter pour nous la société que nous voulons, avec Macron, cette marionnette des marchés. C’est pourquoi depuis que je suis devenu antifasciste, in progress, je me sens si libre de ma parole, de  mes écrits, et de mes luttes contre nos oppresseurs communs. je me suis débarrassé des attaches qui freinaient mon action, j’ai quitté les partis et les mouvements que je peux à présent dénoncer en ses individus et ses entités respectives, chose à laquelle il m’était plus difficile de m’attaquer en étant à la fois juge et partie. Pour exemples, comment se sentir encore communiste quand tant de ceux qui adhèrent à ce parti ne le sont si visiblement plus dans leurs actes ? Comment se dire encore socialiste en ne l’étant visiblement pas, lorsqu’on est attiré par les forces de l’argent, comme les suiveurs de Macron ? Y défendra-t-on là mieux qu’ailleurs les intérêts des plus humbles, ou plutôt ceux des déjà tant aisés ? Comment lutter contre le racisme, le fascisme,  l’autoritarisme, les violences faites aux femmes, aux pauvres, aux non-blancs, aux LGBT, en étant soi-même à l’intérieur d’une structure qui agresse, opprime et discrimine ? Quel crédit apporter encore  en ce sens à un parti, quel qu’il soit,  qui revendique l’intérêt supérieur de la nation pour faire taire un ou des individus qui réclament justice, que ces autorités là se revendiquent d’un patriotisme ou d’un nationalisme qui sont pour moi d’ un égal crétinisme ? Je ne veux plus être dans l’ambiguïté face à toutes ces questions. J’ai choisi mon camp, choisissez le vôtre. Et arrêtez de m’emmerder avec vos dikats d’où qu’ils viennent. Vous n’êtes pas fondés à me donner la moindre leçon, vous qui nous avez si cyniquement conduit là où nous sommes par compromissions successives, dont mon âge et mon expérience m’ont permis de voir l’œuvre, dans la durée. Le FN ne s’est pas construit en un jour, et n’est pas venu là  rien que pour embêter le chouchou des médias. Nous ne sommes plus des enfants. Faudra trouver autre chose…

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