⭐ Magnetic Island de Fabrice Colin
Nombre de pages : 300 pages
Editeur : Albin Michel Jeunesse
Date de sortie : 3 mai 2017
Collection : JEUNESSE
Langue : Français
ISBN-10: 2226327568
ISBN-13: 978-2226327567
Prix : 14€00
Disponible sur Liseuse : NONSon résumé : Cyan, 16 ans, est le fils d’Artus Fisher, célèbre réalisateur. Il vit en Australie dans la villa de son père en compagnie de Senior, son grand-père, et de Divine, sa grande soeur de 18 ans. La vie de Cyan, en dépit des apparences, est loin d’être idyllique. Sa soeur jumelle, Holly, a disparu alors qu’elle n’avait que 12 ans, sur Magnetic Island. Sa mère, France, a quitté son père trois ans auparavant, et vit désormais avec son avocat. Senior est devenu un gros consommateur de drogues à la mort de son épouse. Artus n’est jamais là, cela fait cinq ans qu’il essaie de boucler un film pour lequel son studio a déjà dépensé des millions de dollars. Alors, quand Divine disparaît, elle aussi, Cyan décide de tout faire pour la retrouver. Il n’a qu’une crainte, c’est qu’elle subisse le même sort que Holly, dont personne ne parle jamais et dont toutes les photos ont été arrachées des albums de famille.
⭐ Mon avis
Je ressors totalement surprise de ma lecture. Je m’attendais à tout sauf à un roman aussi haletant, prenant et plein de surprises. Je ressors aussi pleine d’interrogations car, à mon goût, il y a bien trop de non-dits et de questions sans réponses. J’ai aimé, du début jusqu’au point final mais je suis tellement frustrée par cette fin qui, finalement, nous laisse sur notre fin.
Nous faisons la connaissance de Cyan, jeune homme de 16 ans qui, si dans les apparences pourrait tout avoir pour être heureux, il n’en est rien. Cyan a une vie chaotique. Sa mère France est partie il y a quelques années et souhaite épouser Mike, son avocat. Son père Artus est un célèbre réalisateur barré qui essaie de boucler son film depuis 5 ans et qui est absent de la maison depuis presque autant de temps. Sa sœur Divine, 18 ans, est un paradoxe à elle-seule. Quant à son grand-père Senior, il se drogue et profite des plaisirs de la chair sans se soucier du drame familial qui se déroule sous son nez.
Cyan a aussi perdu sa sœur jumelle, Holly, disparue alors qu’elle se trouvait à Magnetic Island à l’âge de 12 ans. Et quand Divine ne donne plus signe de vie, Cyan sent que quelque chose ne tourne pas rond. Sans véritable appui, sans réel soutien, il va se lancer à sa recherche. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’il allait découvrir des secrets enfouis, des non-dits, des drames qui se sont noués autour de sa famille et auquel il n’était pas préparé. Pourtant, malgré les épreuves et sa dépression, Cyan est déterminé à enfin connaître la vérité, peut-être pour chasser l’ombre menaçante et enfin à apprendre à vivre.
Cyan est un personnage torturé, malheureux, avec une tendance à l’alcoolisme. Oui, moi aussi j’ai été surprise et étonnée de ce détail au début mais au fur à mesure de la lecture, on se rend compte que l’alcool est, pour lui, un moyen de faire taire cette douleur perpétuelle et de trouver du réconfort. Et l’étonnement fait place à la « logique », si vous voyez ce que je veux dire. Cyan est un personnage touchant, sincèrement. J’ai une très grande affection pour lui et je me suis sentie tellement impuissante face à ce jeune homme qui doit grandir trop vite et qui a beaucoup trop de choses à supporter pour son âge. Cyan est dépressif, Cyan est seul, Cyan aime les garçons, Cyan ne trouve pas sa place dans cette famille bancale (et dans ce monde) et ça faisait un long moment que je n’avais eu l’occasion de croiser un personnage si torturé. Pourtant, il est incroyablement courageux et déterminé. On ne peut qu’apprécier ce héros pas comme les autres. Je tire mon chapeau à Fabrice Colin pour ce personnage si particulier, aussi sombre que lumineux, aussi fragile que fort.
En ce qui concerne les personnages secondaires, je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à eux. Les seuls que j’ai vraiment et réellement apprécié restent Cortez et Mme Carey. Je les ai trouvés justes et même si, finalement, on ne les voit que très peu, on s’habitue vite à eux et à leurs fantaisies. J’aimerai revenir que le personnage d’Artus qui ne m’a inspirée que mépris et dégoût. Bien trop caricatural, bien trop dans l’affect, bien trop détestable du début jusqu’à la fin. Quant aux autres, on n’a pas vraiment le temps de s’attacher à eux ou de les comprendre. J’aurais tellement voulu en savoir plus sur Divine ou encore Sam. Malheureusement, le rythme soutenu du livre et l’intrigue ne nous en laissent pas l’occasion.
En tout cas, l’intrigue a dépassé toutes mes espérances. Je ne pensais pas me retrouver un livre si tragique, presque un thriller psychologique. Je ne m’attendais absolument pas à ce dénouement et j’en reste bouche-bée. J’aimerais tellement vous en dire plus mais j’ai peur de vous en dévoiler un peu trop. Les secrets sont au delà de ce que vous pouvez imaginer quand vous commencerez le livre. Et tant de mystères planent encore une fois l’épilogue fini. Que c’est frustrant ! La disparition d’Holly, la disparition de Divine, la fameuse dispute qui a tout provoqué, les « séances » avec Mme Carey, la rencontre avec Lucy et Jude, les coïncidences troublantes… On en sait beaucoup et peu à la fois. Et puis, tout se recoupe et enfin, on comprend alors même qu’aucune fois, dans le roman, LA révélation ne soit clairement mentionnée. Je sais, je ne suis pas claire mais il faut absolument lire le livre pour comprendre.
Fabrice Colin a su suscité et titillé ma curiosité du début à la fin. Je n’ai pas pu lâcher le livre une seule fois et le rythme soutenu m’a poussée à aller toujours plus loin dans la lecture. Il faut dire aussi que la plume de l’auteur est prenante. Cette manière de tourner les phrases de manière « brute », respectant parfaitement le ressenti de notre héros, tantôt longues, tantôt courtes et surtout d’avoir écrit du point de vue Cyan est incroyable. Même si, lors des premières pages, cela m’a un peu déstabilisée.
Cette lecture est passé un cheveu du coup de cœur, la faute à ma frustration et à ma curiosité non satisfaite. En tout cas, Magnetic Island est un roman génial, à mi-chemin entre le thriller et le policier, porté par un héros sombre pour qui on se prend immédiatement d’affection. Je ne peux que vous le conseiller et le recommander. Attention cependant à ne pas le mettre entre de trop jeunes mains (moins de 13 ans, s’abstenir) car j’ai trouvé certains passages plutôt durs et violents, psychologiquement.
⭐ Magnetic Island de Fabrice Colin
Nombre de pages : 300 pages
Editeur : Albin Michel Jeunesse
Date de sortie : 3 mai 2017
Collection : JEUNESSE
Langue : Français
ISBN-10: 2226327568
ISBN-13: 978-2226327567
Prix : 14€00
Disponible sur Liseuse : NONSon résumé : Cyan, 16 ans, est le fils d’Artus Fisher, célèbre réalisateur. Il vit en Australie dans la villa de son père en compagnie de Senior, son grand-père, et de Divine, sa grande soeur de 18 ans. La vie de Cyan, en dépit des apparences, est loin d’être idyllique. Sa soeur jumelle, Holly, a disparu alors qu’elle n’avait que 12 ans, sur Magnetic Island. Sa mère, France, a quitté son père trois ans auparavant, et vit désormais avec son avocat. Senior est devenu un gros consommateur de drogues à la mort de son épouse. Artus n’est jamais là, cela fait cinq ans qu’il essaie de boucler un film pour lequel son studio a déjà dépensé des millions de dollars. Alors, quand Divine disparaît, elle aussi, Cyan décide de tout faire pour la retrouver. Il n’a qu’une crainte, c’est qu’elle subisse le même sort que Holly, dont personne ne parle jamais et dont toutes les photos ont été arrachées des albums de famille.
⭐ Mon avis
Je ressors totalement surprise de ma lecture. Je m’attendais à tout sauf à un roman aussi haletant, prenant et plein de surprises. Je ressors aussi pleine d’interrogations car, à mon goût, il y a bien trop de non-dits et de questions sans réponses. J’ai aimé, du début jusqu’au point final mais je suis tellement frustrée par cette fin qui, finalement, nous laisse sur notre fin.
Nous faisons la connaissance de Cyan, jeune homme de 16 ans qui, si dans les apparences pourrait tout avoir pour être heureux, il n’en est rien. Cyan a une vie chaotique. Sa mère France est partie il y a quelques années et souhaite épouser Mike, son avocat. Son père Artus est un célèbre réalisateur barré qui essaie de boucler son film depuis 5 ans et qui est absent de la maison depuis presque autant de temps. Sa sœur Divine, 18 ans, est un paradoxe à elle-seule. Quant à son grand-père Senior, il se drogue et profite des plaisirs de la chair sans se soucier du drame familial qui se déroule sous son nez.
Cyan a aussi perdu sa sœur jumelle, Holly, disparue alors qu’elle se trouvait à Magnetic Island à l’âge de 12 ans. Et quand Divine ne donne plus signe de vie, Cyan sent que quelque chose ne tourne pas rond. Sans véritable appui, sans réel soutien, il va se lancer à sa recherche. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’il allait découvrir des secrets enfouis, des non-dits, des drames qui se sont noués autour de sa famille et auquel il n’était pas préparé. Pourtant, malgré les épreuves et sa dépression, Cyan est déterminé à enfin connaître la vérité, peut-être pour chasser l’ombre menaçante et enfin à apprendre à vivre.
Cyan est un personnage torturé, malheureux, avec une tendance à l’alcoolisme. Oui, moi aussi j’ai été surprise et étonnée de ce détail au début mais au fur à mesure de la lecture, on se rend compte que l’alcool est, pour lui, un moyen de faire taire cette douleur perpétuelle et de trouver du réconfort. Et l’étonnement fait place à la « logique », si vous voyez ce que je veux dire. Cyan est un personnage touchant, sincèrement. J’ai une très grande affection pour lui et je me suis sentie tellement impuissante face à ce jeune homme qui doit grandir trop vite et qui a beaucoup trop de choses à supporter pour son âge. Cyan est dépressif, Cyan est seul, Cyan aime les garçons, Cyan ne trouve pas sa place dans cette famille bancale (et dans ce monde) et ça faisait un long moment que je n’avais eu l’occasion de croiser un personnage si torturé. Pourtant, il est incroyablement courageux et déterminé. On ne peut qu’apprécier ce héros pas comme les autres. Je tire mon chapeau à Fabrice Colin pour ce personnage si particulier, aussi sombre que lumineux, aussi fragile que fort.
En ce qui concerne les personnages secondaires, je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à eux. Les seuls que j’ai vraiment et réellement apprécié restent Cortez et Mme Carey. Je les ai trouvés justes et même si, finalement, on ne les voit que très peu, on s’habitue vite à eux et à leurs fantaisies. J’aimerai revenir que le personnage d’Artus qui ne m’a inspirée que mépris et dégoût. Bien trop caricatural, bien trop dans l’affect, bien trop détestable du début jusqu’à la fin. Quant aux autres, on n’a pas vraiment le temps de s’attacher à eux ou de les comprendre. J’aurais tellement voulu en savoir plus sur Divine ou encore Sam. Malheureusement, le rythme soutenu du livre et l’intrigue ne nous en laissent pas l’occasion.
En tout cas, l’intrigue a dépassé toutes mes espérances. Je ne pensais pas me retrouver un livre si tragique, presque un thriller psychologique. Je ne m’attendais absolument pas à ce dénouement et j’en reste bouche-bée. J’aimerais tellement vous en dire plus mais j’ai peur de vous en dévoiler un peu trop. Les secrets sont au delà de ce que vous pouvez imaginer quand vous commencerez le livre. Et tant de mystères planent encore une fois l’épilogue fini. Que c’est frustrant ! La disparition d’Holly, la disparition de Divine, la fameuse dispute qui a tout provoqué, les « séances » avec Mme Carey, la rencontre avec Lucy et Jude, les coïncidences troublantes… On en sait beaucoup et peu à la fois. Et puis, tout se recoupe et enfin, on comprend alors même qu’aucune fois, dans le roman, LA révélation ne soit clairement mentionnée. Je sais, je ne suis pas claire mais il faut absolument lire le livre pour comprendre.
Fabrice Colin a su suscité et titillé ma curiosité du début à la fin. Je n’ai pas pu lâcher le livre une seule fois et le rythme soutenu m’a poussée à aller toujours plus loin dans la lecture. Il faut dire aussi que la plume de l’auteur est prenante. Cette manière de tourner les phrases de manière « brute », respectant parfaitement le ressenti de notre héros, tantôt longues, tantôt courtes et surtout d’avoir écrit du point de vue Cyan est incroyable. Même si, lors des premières pages, cela m’a un peu déstabilisée.
Cette lecture est passé un cheveu du coup de cœur, la faute à ma frustration et à ma curiosité non satisfaite. En tout cas, Magnetic Island est un roman génial, à mi-chemin entre le thriller et le policier, porté par un héros sombre pour qui on se prend immédiatement d’affection. Je ne peux que vous le conseiller et le recommander. Attention cependant à ne pas le mettre entre de trop jeunes mains (moins de 13 ans, s’abstenir) car j’ai trouvé certains passages plutôt durs et violents, psychologiquement.