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[Critique] The Lost City of Z

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] The Lost City of Z

[Critique] The Lost City of Z
Percy Fawcett (Charlie Hunnam) est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire.

Réalisé par James Gray (Two Lovers, La nuit nous appartient), The Lost City of Z est une adaptation du roman éponyme de David Grann, relatant l’histoire vraie de l’explorateur Percy Fawcett. On y découvre le parcours d’un homme dont la passion initiale pour l’exploration va progressivement laisser place à une véritable obsession dès lors qu’il découvre, en Amazonie, des poteries laissant croire à l’existence d’une mystérieuse civilisation. Entre quête de gloire, de reconnaissance et d’idéal, le personnage embrasse corps et âme un destin qui lui tend les bras, et auquel il ne semble pas pouvoir échapper. En atteste les nombreuses circonstances de la vie qui le ramènent inlassablement à cette recherche impossible. Obsédé par une jungle aussi hostile qu’envoûtante, il entreprend un périple d’une richesse inouïe, exigeant tant sur le plan physique que psychologique. A la nature physique de la jungle, le réalisateur superpose en effet une dimension psychologique troublante, presque onirique, semblant envelopper le héros dans une réalité annexe. Il en découle une œuvre étonnamment sensorielle, invitant autant à la découverte qu’au partage. Surtout que les images du directeur photo Darius Khondji se révèlent assez hypnotiques.

[Critique] The Lost City of Z
De manière générale, il faut d’ailleurs souligner l’approche visuelle du long-métrage, tout à fait remarquable. Non seulement la mise en scène de James Gray est un modèle d’élégance, mais le travail effectué sur les images est aussi particulièrement impressionnant. Deux facteurs qui renforcent grandement l’immersion dans le film. En ce qui concerne le scénario, on regrettera par contre la présence de quelques longueurs, les ellipses pas toujours très bien senties et la digression – compréhensible mais pas forcément nécessaire – dans les tranchées. Ce qui n’empêche toutefois pas le script de contenir de très bon éléments. Au-delà de la dimension d’exploration, élément central de l’intrigue, on appréciera par exemple le traitement subtil de l’aspect familial. Enfin, si le long-métrage tient aussi bien la route sur la durée, c’est également grâce à la superbe prestation d’ensemble du casting. Charismatique comme jamais en explorateur déterminé, Charlie Hunnam tient le film sur ses épaules. Bien aidé, il faut le dire, par un exceptionnel Robert Pattinson, méconnaissable dans la peau de l’acolyte, et par une superbe Sienna Miller, éblouissante en épouse indépendante. Sans oublier non plus le talentueux Tom Holland.

En conclusion, avec The Lost City of Z, James Gray signe donc une œuvre fascinante, entre pur émerveillement et obsession maladive. Véritable quête d’idéal, le film peut s’appuyer sur un casting exemplaire et un visuel somptueux pour captiver pendant plus de 2 heures. Mention spéciale au plan final, l’un des plus beaux jamais réalisés !



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