Dévoilé il y a peu par la marque, le nouveau logo de Clavin Klein illustre une tendance actuelle qui vise au retour à la simplicité dans la création d’un logotype. Nous avions déjà évoqué de nombreux exemples par le passé, et il semble que l’aire du « no design », soit belle et bien en marche. Explications et analyse de ce logo créé par Peter Saville, directeur artistique qui s’est notamment illustré dans la conception de pochettes d’albums, notamment pour les groupes OMD, Pulp, New Order, Peter Gabriel…
L’histoire commence par l’arrivée du couturier belge Raf Simmons comme directeur de la création de la marque américaine. Ce dernier a immédiatement souhaité imprimer sa patte sur la marque, et a donc fait appel à Peter Saville (avec qui il a déjà collaboré par le passé) pour une nouvelle mouture du logo. Le résultat est… CAPITALE. Comme le souligne justement le site actulogo, on retrouve ici une « typo bâton proche de la Harmonia Sans de Jim Wasco. Cela rappelle l’ancien ancien logo qui était déjà dans cette typo, mais en version première lettre majuscule. Le crénage a également été revu et ça, c’était vraiment pas un luxe. On ne sait pas encore ce qu’il en sera du monogramme, jusqu’ici en minuscules (pour la version moderne, sans empattements, l’ancienne version serif étant en majuscules). Fort heureusement, on reste dans le même ton noir et blanc que la marque a toujours utilisé. On voit bien dans le logo de 1978 la similitude typographique avec la version 2017. Ce logo fera yoyoter sa graisse au fil des ans pour aboutir à la version « allégée » en Futura, introduite en 1992 avec Calvin Klein Jeans (et la célèbre Kate Moss pour modèle !). Le monogramme iconique perdra également ses empâtements au début des années 90. »
Un logo que nous vous laissons juger mais qui témoigne bien de cette tendance que l’on retrouve chez les couturiers et qui vise à simplifier à l’extrême leurs logos. Un changement que nous avons déjà pu constater il y a quelques temps avec la nouvelle version du logo d’Yves Saint Laurent, qui dans le même esprit se contente de caractères majuscules, simplicité, sobriété…
Une neutralité qui pourra s’expliquer par la volonté de ces firmes internationales à s’imposer partout dans le monde en minimisant au maximum leur empreinte culturelle (comme la récemment fait le club de football de la Juventus de Turin avec un logo épuré à l’extrême). On pourra regretter cet aspect et cet effet de mode qui pousse le designer à penser globalement une stratégie commerciale, plutôt qu’à développer sa créativité et offrir des créations inventives et inspirantes. Mais cela n’engage que nous…
Jeu de briques
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